L’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, les écoles d’architecture : Genèse et évolution de l’enseignement et des lieux d’enseignement

ÉCOLE DES BEAUX-ARTS / ÉCOLES D'ARCHITECTURE

Depuis 1648

Afin de mieux appréhender et de mieux cerner les « brèves historiques » , dans lesquelles dans la rubrique « Publications » du site internet de la Grande Masse, est mentionné, avant 1968, les ateliers de l’École des Beaux-Arts regroupant les 4 Arts (Peinture, Sculpture, Gravure et Architecture), et après 1968, pour ce qui est de l’École des Beaux-Arts et des Écoles d’Architecture, dissociées, je propose de vous transcrire dans cet article, de façon plus ou moins sommaire (sic), le jalonnement et le développement, dans son évolution, de l’enseignement dispensé. Il s’agit ici d’un essai raconté de façon historique et chronologique. 

Les origines de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts se confondent avec celles de l’Académie royale de Peinture et de Sculpture fondée en 1648 sur l’initiative de Charles Le BRUN (1619 –  1690) et par celle de l’Académie royale d’Architecture fondée en 1671 sur l’initiative de François BLONDEL (1618 – 1686), sous le règne de Louis XIV.

Carton de présentation du Bal de l’École des Beaux-Arts de 1948, bal organisé par la Grande Masse des Beaux-Arts à l’occasion du tricentenaire de l’Institution / Source collection part. CS

L’Ordonnance royale du 4 août 1819 opère la fusion de ces deux Académies.
Il n’existait pas jusqu’alors d’écoles des Beaux-Arts : c’était uniquement dans des ateliers particuliers, sous forme d’apprentissage, que la jeunesse se familiarisait avec les connaissances théoriques ou pratiques.

Installée au Palais du Louvre à partir de 1693, elle le quittera en 1807 pour aller s’installer au Collège des Quatre-Nations (Palais de l’Institut) et y demeurer jusqu’en 1830, bien que, dès 1816, une ordonnance royale lui eût accordé au 14, rue Bonaparte les locaux de l’ancien Musée des Monuments français fondé par Alexandre LENOIR (1761 – 1839), musée qui avait lui-même succédé à l’ancien couvent des Petits-Augustins.

Entrée de l’École des Beaux-Arts sur la cour Bonaparte / Source internet

En 1863, un décret, en l’occurrence le décret Impérial du 13 novembre qui fait date dans les annales de l’École, enlève la direction de cette institution à l’Académie des Beaux-Arts ; celle-ci est désormais dirigée par un Directeur nommé par l’État et assisté un Conseil Supérieur de l’enseignement sachant que les ministères de tutelles successifs prendront la dénomination de « ministère de l’Empereur de 1863 à 1870 », de « ministère de l’Instruction Publique » de 1870 à 1959 puis enfin de « Ministère de la Culture ».

Le décret élargit également le programme de l’École, mais surtout, créé les ateliers officiels d’Architecture de Sculpture, de Peinture et de Gravure à l’intérieur de l’École. Jusqu’alors l’École ne comportait que des salles d’études où les professeurs intervenaient tour à tour.

A partir de cette date, et ce, jusqu’en 1968, l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (E.N.S.B.A) est divisée en trois sections, à savoir, la Peinture, la Sculpture et l’Architecture.

Selon la division établie au sein de l’École des Beaux-Arts, les disciplines de Lithographie, de Gravure en taille-douce, de Gravure à l’eau-forte et de Gravure sur bois sont rattachées à la section de Peinture alors que la discipline de Gravure en médailles et en pierres fines est rattachée à la section de Sculpture.

En 1864, par section, le nombre des ateliers « officiels » dits aussi « intérieurs » créé est le suivant : 4 ateliers de Peinture (CABANEL, GÉRÔME, PILS et HENRIQUEL-DUPONT [Gravure en taille-douce]), 4 ateliers de Sculpture (DUMONT, JOUFFROY, GUILLAUME et FAROCHON [Gravure en médailles et en pierres fines]), 3 ateliers d’Architecture (CONSTANT-DUFEUX, LAISNÉ, PACCARD).

Atelier de Peinture en 1937, photographie de Jean CHEVALIER-MARESCQ (04/03/1915 - 04/11/1998) atelier libre d’Architecture DEBAT-PONSAN / Source "L'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts". Livre édité par la Grande Masse le 15 juillet 1937
Atelier de Sculpture en 1937, photographie de Jean CHEVALIER-MARESCQ (04/03/1915 - 04/11/1998) atelier libre d’Architecture DEBAT-PONSAN / Source "L'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts". Livre édité par la Grande Masse le 15 juillet 1937

Cette nouvelle disposition ne supprimera pas pour autant, en ce qui concerne la section d’Architecture, l’existence des ateliers libres dits aussi extérieurs dont on parlera plus loin.

D’autres ateliers officiels seront créés par la suite, ce sont, jusqu’en 1966, les suivants : 1 atelier de Sculpture en taille directe (origine 1883, atelier MANIGLIER, la dénomination étant alors à l’origine « Sculpture sur pierre et sur marbre »), 1 atelier de Peinture pour les jeunes filles (origine 1900 à 1944, atelier HUMBERT), 1 atelier de Sculpture pour les jeunes filles (origine 1900, atelier MARQUESTE), 1 atelier de Gravure sur bois (origine 1906, atelier PANNEMAKER), 1 atelier de Gravure à l’eau-forte (origine 1906, atelier WALTNER), 1 atelier de Lithographie (origine 1906, atelier MAUROU), 1 atelier de Peinture à la fresque (origine 1919, atelier BAUDOÜIN), 1 atelier de Peinture (origine 1939, atelier POUGHÉON), 1 atelier de Peinture (origine 1945, atelier GIMOND, 4 ateliers d’architecture, atelier libre LALOUX devenu atelier officiel en 1953 avec Noël LEMARESQUIER / origine 1862, atelier libre DAUMET devenu atelier officiel en 1952 avec BEAUDOIN / origine 1957, atelier ZAVARONI, atelier libre LAGNEAU devenu atelier officiel en 1964 avec GILLET / origine 1952).

La mise en œuvre en 1880 par le Directeur, Paul DUBOIS, de l’enseignement simultané des trois Arts, c’est-à-dire l’étude pour les peintres, des rudiments de la Sculpture et de l’Architecture, pour les sculpteurs, de la Peinture et de l’Architecture et pour les architectes, de la Sculpture et de la Peinture complète la formation et permet grâce à un travail en commun aux élèves des différentes disciplines de s’enrichir mutuellement, d’entretenir un folklore commun et de nouer des contacts propices à de futures collaboration professionnelles.
L’enseignement théorique et pratique donné, soit dans les ateliers, soit dans les cours, a également pour complément les collections de L’École dont celle des plâtres moulés sur les chefs-d’œuvre de l’antiquité, du moyen âge et de la renaissance, celle de copies exécutées d’après les œuvres des grands maîtres, celle des ouvrages ayant obtenu le grand prix de Rome.

Cour vitrée du Palais des Études où se situait le Musée des Antiques, photographie de Georges GOLFARD (29/06/1906 - ?) atelier libre d’Architecture EXPERT / Source "L'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts". Livre édité par la Grande Masse le 15 juillet 1937
Jeune élève en train de faire de la copie dans le Palais des Études / Source journal "La Jeunesse" du 12/07/1942

L’enseignement dispensé à l’École des Beaux-arts est partagé en deux méthodes d’apprentissage. Les cours magistraux dispensés pour la plupart dans les amphithéâtres de la rue Bonaparte et les exercices pratiques, développés surtout dans le cadre de l’atelier lui-même sous la direction du chef d’atelier et de ses assistants.

Dans le système des ateliers d’Architecture, le chef d’atelier, appelé aussi « Patron », et ses assistants remplissent un rôle prépondérant dans les projets des élèves dans la mesure où ils conseillent et après les rendus de concours, corrigent leurs élèves au sein même de l’atelier.
Concernant la section Architecture, il y a lieu de distinguer à Paris, jusqu’en 1968 deux catégories d’ateliers : les ateliers dits « officiels ou intérieurs » et les ateliers dits « libres ou extérieurs » affiliés toutes deux pédagogiquement à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts.
Pour la première catégorie, les ateliers officiels, qui sont largement minoritaires en terme de nombres d’ateliers [pour exemples, en 1926 on dénombre 3 ateliers officiels et 11 ateliers libres, en 1958 on dénombre 6 ateliers officiels et 16 ateliers libres]1, le chef d’atelier (ou Patron) est nommé par le Ministre de tutelle, sur présentation d’une liste de candidats dressée par le Conseil Supérieur des Beaux-Arts, et est rémunéré par l’état en percevant ce qui est appelé une indemnité.
Ces ateliers sont dispensés de toutes charges financières afférentes à la deuxième catégorie d’atelier.

Pour cette deuxième catégorie, les ateliers libres souvent situés à proximité de la «Maison Mère» de la rue Bonaparte, ce sont les élèves en se groupant qui opèrent librement le choix du chef d’atelier (ou Patron).
Ceux-ci sont dûment reçus et officiellement inscrits à l’École, ils suivent les mêmes cours et prennent part aux concours et examen dans les mêmes conditions que leurs camarades des ateliers officiels, mais doivent, malgré toutes les apparences de titre à la gratuité, payer de leurs propres deniers la location, l’entretien, l’éclairage, le chauffage et l’assurance de leur Atelier et le paiement (normalement) de leurs enseignants.

Atelier d'Architecture en 1937, photographie de Jean CHEVALIER-MARESCQ (04/03/1915 - 04/11/1998) atelier libre d’Architecture DEBAT-PONSAN / Source "L'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts". Livre édité par la Grande Masse le 15 juillet 1937

Au regard du très grand nombre d’élèves architectes, quelques soient les périodes considérées depuis 1864, les ateliers libres apparaissent à cette époque d’une utilité primordiale dans la mesure où l’École des Beaux-Arts n’était pas en capacité, en matière de locaux, d’accueillir l’ensemble des étudiants inscrits.
La plus grande particularité des ateliers libres, unique en matière d’enseignement supérieur en France, reste cette liberté du choix du chef d’atelier décidé par les élèves eux-mêmes, liberté conservée jusqu’en 1968.

Pour ce qui concerne les élèves peintres, sculpteurs et graveurs, le nombre d’ateliers officiels gratuits mis en place au sein de l’École par le décret de 1863 sera suffisant pour accueillir ceux-ci ; il n’y aura pas d’émergence d’ateliers libres, d’autant plus qu’il n’existera pas de démarches de la part des élèves de ces sections pour en créer.

Au contingent des élèves de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, il faut joindre ceux des écoles régionales d’architecture, véritables succursales de l’École de la rue Bonaparte. Établies successivement à partir de 1904 à Rouen, puis à Rennes, Lille, Marseille, Montpellier (1905), Lyon (1906), Strasbourg (1921), Grenoble (1925), Bordeaux (1928), Toulouse (1940), Alger (de 1940 à 1962), Clermont-Ferrand (1941),  Nancy (1943), Nantes (1945) et Dalat (de 1948 à 1954) . Ces écoles dépendent directement du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Direction Générale des Beaux-Arts.
Pédagogiquement donc rattachées à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, les Écoles d’Architecture de province et leurs ateliers sont cependant rattachés financièrement et administrativement à leurs Municipalités respectives.

École des Beaux-Arts d'Alger, carte postale / Vu sur un site de vente internet le 24.03.2023

Tous les cours, tous les examens sont faits et se passent sur les mêmes programmes qu’à Paris ; les élèves y exécutent les mêmes projets qui sont envoyés à la capitale pour jugement en même temps que ceux de leurs condisciples parisiens par un jury constitué d’enseignants « Parisiens » complété par un architecte délégué par chaque École

Dessin de P.B. exprimant l'envoi à Paris par train des projets des écoles régionales d'Architecture pour jugement / Source Bulletin de la Grande Masse de janvier 1928

L’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts est ouverte à tous les jeunes gens âgés de quinze ans au moins et de trente au plus, à quelque nationalité qu’ils appartiennent, pourvu qu’ils satisfassent aux conditions d’un concours d’admission très sélectif, s’apparentant à un véritable parcours du combattant, sachant que bien qu’une culture générale soit indispensable, aucun diplôme, aucun certificat d’études aucun baccalauréat n’est réclamé pour pouvoir se présenter audit concours.

Pour les élèves architectes, l’épreuve d’admission, est instaurée à partir de 1824.
L’admissionniste, dénommé également aspirant et qualifié par les plus anciens des élèves de « nouveau (ou nouvô) », se présentait comme un postulant pour intégrer l’École et bien qu’il ne soit de ce fait pas officiellement inscrit, il se préparait donc déjà dans un atelier sous la houlette du chef d’atelier et des « anciens ». De façon courante, c’est au bout d’environ deux années d’atelier que l’on passait ce concours d’admission pour devenir élève architecte titulaire.
Il vous sera proposé à l’occasion d’une prochaine « brève historique » de détailler ce fameux concours d’admission très sélectif.

Admissionnistes de l’atelier officiel d’Architecture PAULIN en juin 1911 en blouses. Au milieu à gauche avec la casquette, un « T » en main : Raymond MULLER (1893-1982), futur fondateur de la Grande Masse des Beaux-Arts en 1926 / Collection part. CS

Après avoir réussi l’épreuve d’admission l’élève architecte était ainsi admis en seconde classe.
Il aura désormais à rendre un certain nombre de projets d’architecture et d’esquisses auxquels viennent s’ajouter les « valeurs » techniques. La « valeur » est le terme approprié pour définir le gain universitaire engrangé lors des études. Concernant ces « valeurs » techniques, il s’agit d’examens portant sur les mathématiques, la géométrie descriptive, la stéréotomie, l’archéliogie, la perspective, la physique et la chimie. Le concours de construction de seconde classe constitue la synthèse des enseignements scientifiques.
Des épreuves de dessin et de modelage complètent l’enseignement.
En dehors des « valeurs » techniques correspondants aux examens indiqués ci-dessus, il fallait à l’élève architecte de seconde classe, afin de passer en première classe, obtenir dix mentions d’architecture (trois éléments analytiques, cinq projets, deux esquisses).

Enfin, avant d’être admis à passer son diplôme, l’élève architecte de première classe devait obtenir au moins dix « récompenses »sur travaux (médailles ou mentions attribuées par le jury des concours) dont six sur projets rendus, plus une récompense en construction, une en dessin, une en modelage, une en histoire générale de l’Architecture, une en législation du bâtiment et une en organisation professionnelle.

Le candidat architecte devait alors soumettre le sujet de son diplôme avec une esquisse accompagnée du programme dactylographié à un rapporteur nommé parmi les professeurs enseignants. Ce dernier était en droit de refuser le sujet. Après avoir étudié et réalisé concrètement son projet sous la forme de plans, de croquis, de vues perspectives, voire de maquette, le candidat, au final, présentait et défendait en public le projet de diplôme devant un jury composé de Chefs d’ateliers et de techniciens de la construction.
Lors de la phase finale de mise en forme du diplôme, il était d’usage qu’un plus ou moins grand nombre d’élèves « négrifient » pour donner le coup de mains au rendu.

24 novembre 1966 : Premier diplôme présenté en équipe dans la salle Melpomène de l’École des Beaux-Arts associant, Philippe MOLLE (né en 1935, atelier Noël Le MARESQUIER, puis CANDILIS et JOSIC, Président Grand Massier du 21/02/1962 au 02/03/1966), Michel MACARY (né en 1936, atelier BEAUDOIN, puis CANDILIS et JOSIC) et Thierry GRUBER (né en 1935, atelier BEAUDOIN, puis CANDILIS et JOSIC). Thème du diplôme : « Une maison de l'architecture, germe de ville ». Le diplôme reçoit le prix GUADET 1966 (Prix du meilleur diplôme de l’année 1966)

A propos du diplôme d’architecte (on parle à cet effet d’un architecte « Diplômé par le Gouvernement » ou « D.P.L.G. » en abréviation), celui-ci fût délivré pour la première fois en 18692puis instauré de façon définitive en 1874 grâce à Eugène Guillaume, alors Directeur de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts.
Ce dernier en relate l’origine dans un courrier qu’il adresse le 15 novembre 1902 à Louis BONNIER (1856-1946 / admission en 1877, élève à l’atelier officiel d’Architecture Jules ANDRÉ, diplômé en 1886), ce dernier étant alors Président de la Société des Architectes Diplômés par le Gouvernement (la S.A.D.G.) et dont il est extrait les passages suivants :

« L’article capital du décret du 13 novembre 1863, portait que dorénavant on ne pourrait plus concourir pour obtenir le prix de Rome après vingt-cinq ans révolus ; puis comme par voie de conséquence, il décidait que l’École des Beaux-Arts serait fermée à tous ceux qui avaient dépassé cette limite de vingt-cinq ans.
L’effet de cette seconde prohibition se fît aussitôt sentir ; le nombre des élèves architectes de première classe tomba de plus des deux tiers et fut réduit à quarante-huit.
Chargé en qualité de Directeur de l’École de faire notamment le règlement de la section d’Architecture, je n’eus pas beaucoup de peine à faire comprendre à l’Administration que l’enseignement de l’École n’était pas conçu pour faire des prix de Rome, mais bien pour former des architectes ; que le concours pour le Grand Prix était ouvert à tout Français, où qu’il eût étudié ; que les études complètes de l’art de bâtir étaient longues, que l’on pouvait les commencer tard, être entravé dans leurs cours par les causes les plus légitimes, tout en ayant les qualités nécessaires pour en tirer honorablement parti ; qu’enfin, il importait de laisser l’ École des Beaux-Arts accessible jusqu’à l’âge de trente ans à ceux qui se désintéresseraient du Prix de Rome expressément visé par le Décret.
En même temps j’observais qu’il était nécessaire, pour qu’un Architecte exerçât dignement sa profession, qu’il eût par devers lui une sorte de témoignage qui justifiât qu’il avait fait un cours d’études complet. En somme, je demandais qu’un titre nouveau fût institué près l’École des Beaux-Arts comme un encouragement au travail, comme une garantie de capacité et aussi comme un dédommagement. Ce titre était le Diplôme. […]
L’Administration accepta l’idée du Diplôme. Aussi le règlement de 1867 l’inscrivit-il dans l’ordre des récompenses et détermina-t-il les conditions nécessaires pour l’obtenir. En outre, il était entendu que, pour concourir à son obtention, il suffisait d’avoir réuni, dans le passé, le nombre de valeurs réglementaires. C’était un appel aux anciens élèves de ’École, et il fut entendu.
Cependant, le règlement de 1867, et tout ce qu’il comprenait, n’existait qu’en vertu d’un arrêté. Il fallait pour confirmer le nouveau titre, un acte plus considérable. Cet objet ne fut point perdu de vue, et le Diplôme fut institué par décret du 6 mars 1874. […] »

Concernant l’épreuve d’admission des élèves peintres et sculpteurs à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, il suffisait simplement que l’élève aspirant soit agréé par un chef d’atelier pour que celui-ci puisse préparer l’épreuve qui avait lieu chaque année aux sessions de février et de juin, celle-ci consistant à la réalisation d’un dessin d’une figure antique en trois séances de deux heures puis d’une figure modelée d’après nature en six séances de deux heures.
Cependant les jeunes gens admis ne l’étaient qu’à titre temporaire jusqu’à la session suivante où ils devaient recommencer l’épreuve à moins d’avoir été logiste au concours du Grand Prix de Rome ou d’avoir obtenu une médaille dans certains concours ou d’avoir été classés premiers à l’admission, auxquels cas, ils étaient admis à titre définitif.
Cette disposition obligeant les élèves peintres et sculpteurs « temporaires »à se présenter au concours d’admission tant qu’ils n’étaient pas reçus à titre définitif fut supprimée en 1948. Il fut alors institué une classe préparatoire où l’on entrait par la voie d’épreuves de dessin et où l’on préparait le nouveau concours d’admission, qui permettait d’accéder une fois pour toutes à la qualité d’élève définitif.
Enfin en 1956, sur le même modèle que celui déjà existant pour les élèves architectes, il fut institué pour les élèves peintres et sculpteurs un enseignement à deux degrés comportant une seconde et une première classe.

L’admission a lieu alors à la suite d’un concours comportant les épreuves suivantes :

  • Un dessin en douze heures d’après le modèle vivant.
  • Un dessin en douze heures d’après un moulage.
  • Une épreuve de modelage de petit format en huit heures ou une esquisse peinte.
  • Une épreuve orale de géométrie élémentaire.
  • Un entretien avec le jury à l’occasion de la présentation d’un dossier de travaux personnels.

Le programme de la seconde classe comportait, sous réserve des différences résultant de l’option « peinture » ou « sculpture », l’étude du dessin d’après le modèle vivant, du dessin d’après l’antique, du modelage, de la nature morte et de la composition peinte. Il comprend des cours obligatoires d’architecture élémentaire, d’histoire de l’art, d’histoire de la civilisation, de perspective, d’anatomie, et un cours facultatif de technologie.
Les élèves qui avaient obtenu le nombre total de valeurs exigé entraient dans les ateliers où ils approfondissaient librement leurs études de composition sous la direction du chef d’atelier de leur choix.
Alors qu’il n’existait pas de sanction pour les études des élèves peintres et sculpteurs le décret du 19 octobre 1954 initiera le diplôme supérieur d’art plastique.

Que ce soit pour les élèves peintres, sculpteurs, graveurs et architectes les concours prenaient une part importante dans le cursus des étudiants. Les concours, qu’ils soient des concours dits « d’émulation » ou de « fondation », était prépondérants dans la pédagogie de l’École des Beaux-Arts dans la mesure où la confrontation devaient créer une émulation entre tous les élèves et permettait d’établir une hiérarchie.
Il est à noter qu’un des plus importants concours de l’École était le concours d’art monumental (créé en 1950) qui apportait une autre dimension à l’enseignement simultané des trois Arts. Ce concours permettait à des élèves de première classe, architectes, peintres et sculpteurs, préalablement sélectionnés, de travailler en équipe sur un programme donné. Le but de ce concours était principalement de permettre à chaque membre de l’équipe d’exercer une influence sur la conception du projet présentée au jury.

Les concours de fondations d’Architecture étaient les suivants : Concours Chenavard, Concours Auguste Rougevin et Henri Eustache, Concours. Jean-Louis Bourgeois et Godeboeuf, Concours Paul Delaon et Roger Faure, Concours Ed. Paulin et Ed. Labarre, Prix de Reconnaissance des architectes américains, Prix des anciens élèves américains de l’atelier Laloux, Concours Gaston Redon. Un concours de Construction Générale s’ajoutait à ces concours auxquels étaient attribuées médailles et mentions (sauf pour le concours Gaston Redon) avec les valeurs qui y étaient attachées.
Seuls deux concours de fondations Paulin et Labare et le concours pour le prix de reconnaissance des architectes américains étaient accessibles aux élèves de seconde classe.
L’Institut de France-Académie des Beaux-Arts présentait également aux élèves architectes des concours qui étaient : Concours Roux, Concours Chaudesaigues, Concours André Arfvidson, Concours Bigot, Concours Achille Leclère, Concours de Rome. Le concours annuel du Grand Prix de Rome reste pour les élites la distinction suprême synonyme de prestige pour les ateliers auxquelles elles appartenaient.-

Concours d’Architecture « Rougevin et Henri Eustache » de 1963. « Un monument du souvenir dans une île » / 1er Prix et Seconde Médaille, Pierre ANUS (Né en 1932 / Élève à l’École régionale d’architecture de Bordeaux à l’atelier Claude FERRET)

Le projet d’élève architecte s’effectuait de la façon suivante : Dans un premier temps « montée en loge » (à l’École des Beaux-Arts cela se passait dans le bâtiment portant le nom de bâtiment des loges). L’élève y recevait un programme imprimé et élaboré le plus souvent par le professeur de théorie en titre et devait rendre une esquisse au bout de huit à douze heures. Ensuite, l’élève disposait d’un délai de trois semaines à un mois pour développer l’esquisse dont il devait garder les grandes lignes (le « parti ») et qu’il transformait en projet à l’atelier corrigé par le Patron et ses assistants avec bien souvent une « charrette » à la clef, puis rendu à l’Ecole généralement le vendredi à midi pour être jugé par un jury réuni à huis clos dans la salle Melpomène dans le courant de la semaine suivante.

Les concours d’émulations de Peinture sont les suivants : Concours du Torse, Concours de Grande Figure peinte, Concours de la Tête d’Expression, Concours de figure dessinée, Concours de Compostion à un degré, Concours de Compostion à 2 degrés, Concours de Compostion décorative.
Les concours de fondations de Peinture sont les suivants : Concours Chenavard, Concours Roux, Concours d’Attainville, Concours Fortin d’Ivry, Concours Anna Maire, Concours Raphaël Collin et de Sturler, Concours de Rome.

Peinture : Concours du Torse de 1937. 1er Prix et première Médaille, Daniel DEPARIS (1910 - 1981), atelier ROGER / Source Bulletin GMBA

Les concours d’émulations de Sculpture sont les suivants : Concours de Petite Figure modelée, Concours de Grande Figure modelé, Concours de Figure dessinée, Concours de Compostion à un degré, Concours de Compostion à 2 degrés, Concours de Compostion décorative, Concours de la Tête d’Expression.
Les concours de fondations de Sculpture sont les suivants : Concours Chenavard, Concours Roux, Concours Lemaire, Concours Doublemard, Concours de Rome.

Les concours de fondations de Gravure sont les suivants : Concours Chenavard, Concours Roux, Concours de Rome.

Sculpture : Concours Sanzel de 1937 « Les Adonies » 1er Prix et Seconde Médaille Francis DELTOUR (1911 - 1990), atelier de Sculpture LANDOWSKI et GAUMONT, également 1er Second Grand Prix de Rome de Sculpture en 1943 / Source Bulletin GMBA

Dans chacun des ateliers des trois sections de l’École des Beaux-Arts et des Écoles d’Architecture de Province, le fonctionnement de celui-ci est confié à ce que l’on dénomme « la Masse ».
« La Masse » a toujours existé dans les ateliers de l’École des Beaux-Arts : c’est en premier lieu le budget nécessaire pour faire vivre l’atelier, budget issu des cotisations des élèves (d’où l’expression « payer sa masse »). Par extension, « la Masse » se rapporte au Conseil d’Administration présent dans chaque atelier avec pour mission d’en gérer les intérêts et les finances. Son représentant est le « Massier ». Il est élu chaque année par les élèves et (normalement) agréé par le chef d’atelier. En fonction du nombre d’élèves dans chaque atelier plusieurs Massiers pouvaient être désignés (Massier du Patron, Massier de première classe, Massier de deuxième classe…).
La Masse se compose également généralement d’un sous-Massier, d’un trésorier, d’un bibliothécaire, d’un responsable du matériel et d’un « chef-cochon ».
Le “chef-cochon” ou “chef-porc” est dans chacun des ateliers, un nouveau (ou nouvô) nommé par les anciens pour diriger les autres nouveaux (avec brimades usuelles), organiser leur travail et le service « dû » aux anciens.
L’atelier, espace « autogéré » par les anciens élèves et par le Patron, est le lieu privilégié où se développe l’esprit architectural qui y est inculqué et demeure le lien particulier qui l’anime.

Marcel CHAILLEUX (1906 - 1971), atelier officiel d’Architecture Pierre ANDRÉ puis PATOUILLARD-DEMORIANE, diplômé en 1933. Récit de l’élection en 1931 de la Masse de l’atelier officiel d’Architecture PATOUILLARD-DEMORIANE / Source Bulletin de la Grande Masse des Beaux-Arts d’avril 1931
Papillon annonçant la passation de Masse le 16 novembre 2012 à l’atelier TABET École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Val-de Seine

Pour évoquer une période de grande cohésion des élèves avec ce que l’École représente comme « Institution », période que l’on peut cibler entre 1880 et la fin des années 1950 et dont on verra plus loin qu’elle atteindra alors ses limites, attardons-nous quelques instants sur ce que l’on dénomme « l’Esprit de l’École » en reproduisant ci-dessous l’extrait d’un texte écrit par Georges HUISMAN (1889-1957), Directeur Général des Beaux-Arts, dans un livre édité par la Grande Masse sur l’École en juillet 1937 :

« Il y a d’abord l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, ses maîtres éminents et son enseignement apprécié.
Il y a aussi la succession permanente de ses concours réguliers qui tiennent en haleine, dans chaque discipline, une jeunesse studieuse et la conduisent, depuis les épreuves d’admission, jusqu’à la récompense suprême et si convoitée « Le Grand Prix de Rome ».
Il y a, enfin, le prestige mondial de l’École des Beaux-Arts.
Mais, par-dessus tout cela, règne – et ce qui ce qui constitue l’originalité de la Grande Maison et ce qui défie l’analyse la plus subtile – l’Esprit de l’École des Beaux-Arts.
L’Esprit de l’École des Beaux-Arts ne ressemble à celui d’aucun autre établissement, ni Normale, Ni Polytechnique, ni Saint-Cyr ; il ne s’apparente point davantage à l’Esprit de diverses fondations artistiques, parisiennes ou provinciales. Il est fait du respect de la tradition et du désir de la nouveauté, de goûts collectifs et d’individualisme à outrance, d’obéissance à une discipline librement consentie et d’un besoin éperdu de ne suivre aucune règle, d’ardeur au travail et d’une émulation constante à profiter des moindres distractions. Du moment où le nouveau est admis dans un atelier de l’École et qu’il a lu sur les murs la vieille devise : « Les nouveaux ne prennent la parole qu’à leur tour et leur tour ne vient jamais », il a pénétré dans un monde différent, dans un continent inconnu où les usages en vigueur sur le trottoir de droite de la rue Bonaparte sont dépourvus de sens sur le trottoir de gauche. Ses manières de travailler et de se distraire échappent aux règles généralement admises par ses contemporains. Qu’il s’agisse du Rougevin, du Bal des Quat’Z’Arts, du travail en loge ou des fêtes de la Grande Masse, l’élève de l’École des Beaux-Arts se comporte suivant des principes que ses professeurs admettent sans sourciller, mais que réprouve un public non prévenu. Le respect affectueux et familier que cette jeunesse prodigue à ses maîtres est sans rapport avec les égards que les étudiants de la Sorbonne témoignent aux philosophes, aux philologues ou aux historiens qui les enseignent. L’étrange tenue des jeunes architectes, occupée à se disputer les médailles d’un concours, diffère en tous point du débraillé si cher aux Normaliens. Mais si les anciens d’une même école, qui se retrouvent, ont besoin d’échanger des souvenirs d’antan afin de renouer connaissance, il suffit, entre élèves de l’École des Beaux-Arts, que les premières mesures du Pompier retentissent pour que les différences d’âge s’atténuent, pour que les Américains se sentent redevenir Parisiens, pour qu’un architecte célèbre tutoie le jeune blanc-bec récemment arrivé dans un atelier et qu’il choque son verre contre le sien. Et c’est une incarnation (entre mille) de l’Esprit de l’École des Beaux-Arts. »

Élèves d’un atelier montant au Bal des Quat’ Z’Arts à la salle Wagram en 1946 / Source Association 4’Z’Arts

A la fin des années 50, l’École des Beaux-Arts souffre de son poids démographique :

  • En 1894 le nombre d’élèves admis à l’École est de 1 265, soit 289 peintres, 163 sculpteurs et 813 architectes.
  • En 1928 le nombre d’élèves admis à l’École est de 1 767, soit 238 peintres, 135 sculpteurs et 1 394 architectes.
  • En 1937 on compte plus de 2 000 élèves, car 600 peintres, 200 sculpteurs et 1 200 architectes fréquentent l’École et ses ateliers;
  • En 1953, l’École comprend plus de 3 500 élèves dont au moins 2 300 élèves en Architecture !

Parallèlement, concernant la section Architecture, les réformes de structure si souvent appelées restent dans les cartons, une crise de croyance commence à naître et il apparaît alors un mouvement minoritaire de contestation jugeant l’enseignement trop sclérosé et de plus en plus en décalage avec le réel et la société.
Le contexte de fin de la guerre d’Algérie fait apparaître des divisions au sein de l’École ; La politique rentre dans les ateliers.
Des scissions naissent au sein des ateliers, un nombre grandissant d’élèves reprochent à l’École de ne développer que le « beau dessin », l’intuition, l’esquisse, des « recettes de composition » et réclamant que l’on aborde la question du logement, de l’urbanisme, des sciences humaines et de la sociologie. Ces scissions entraineront la création de nouveaux ateliers par des élèves ayant décidés de sortir du cadre traditionnel d’enseignement dans lequel ils ne se reconnaissaient plus et pour certains élèves pour « suivre le mouvement ».

Ce contexte de forte augmentation des effectifs scolaires dans une École souffrant d’une insuffisance de locaux, d’une part, et la création de nouveaux ateliers d’autre part entrainera à la rentrée scolaire 1965/1966 la rupture définitive, avant 1968, de l’unité de l’École avec le regroupement des ateliers en 3 groupes distincts avec chacun un jury distinct pour juger des concours.
Ces groupes sont :

  1. Le « Groupe A » constitué des 7 ateliers « intérieurs », réunissant 959 élèves, et de 5 écoles régionales d’architecture, à savoir ARRETCHE, BEAUDOIN, DENGLER, GILLET, MAROT, Noël LEMARESQUIER, ZAVARONI plus donc l’école régionale de Clermont-Ferrand (GOURGOUILLON), l’école régionale de Lille (LYS), l’école régionale de Nantes (GUILLOU), l’école régionale de Rouen (FERAY) et enfin l’école régionale de Toulouse (de NOYERS et VALLE).
  2. Le « Groupe B » constitué de 10 ateliers « extérieurs », réunissant 694 élèves, et de 3 écoles régionales d’architecture, à savoir, ARSENE-HENRY, BOSSU, BOUBONNAIS, CHAPPEY, KALISZ, LA MACHE, MADELAIN, LAHALLE, QUÉNARD, REMONDET plus donc l’école régionale de Lyon (GAGES et PLESSAT), l’école régionale de Rennes (MONGE) et enfin l’école régionale de Strasbourg (SACQUIN).
  3. Le « Groupe C » constitué de 8 ateliers, réunissant 638 élèves, regroupant les ateliers « mal-logés » , la plupart des ateliers « contestataires », et de 5 écoles régionales, à savoir, ALBERT, CAMELOT, CANDILIS et JOSIC, FAUGERON, NELSON, PINGUSSON, VIVIEN, Collégial I (HUET) plus donc l’école régionale de Bordeaux (Claude FERRET), l’école régionale de Grenoble (BENOÎT), l’école régionale de Marseille (DUNOYER de SEGONZAC, Joseph LAJARRIGE, RICHEMONT [Montpellier]), l’école régionale de Nancy (FOLLIASSON), l’école régionale de Toulouse (TARRIUS).
    Les évènements de mai 1968 qui toucheront l’École des Beaux-Arts viendront sceller définitivement le sort de la section d’Architecture qui sera supprimée.
Entrée de l’École des Beaux-Arts rue Bonaparte lors des événements de mai 1968
Affiche de « l’atelier Populaire », imprimerie de la contestation, lors des évènements de mai 1968. Cette dernière est située dans une aile de l’École des Beaux-Arts, quai Malaquais et occupe les locaux de l’atelier d'Architecture MAROT

Le décret du 6 décembre 1968 initié par André MALRAUX, alors Ministre d’État chargé des Affaires culturelles, sépare la section Architecture de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (E.N.S.B.A.), procède à l’éclatement de celle-ci en fondant les Unités Pédagogiques d’Architecture (U.P.A.) – 13 [puis 14 en 1971 avec Saint-Étienne] en Province, 5 [puis 6 en février 1969, puis 8 fin juillet 1969 et enfin 9 en octobre 1975] à Paris.
Cette « destruction » de l’école de la rue Bonaparte, pour créer une multitude d’écoles d’Architecture, n’entraînera cependant pas le passage réel à l’Université comme le souhaitait cette profonde réforme.
Les Unités Pédagogiques fonctionnent comme des écoles, autonomes les unes vis-à-vis des autres.
Pour les élèves architectes, l’épreuve d’admission est supprimée.
Pour les élèves peintres et sculpteurs le concours d’admission fut remplacé par un simple examen.

Lors de la création des Unités Pédagogiques d’Architecture en 1968 la « valeur » sera remplacée par l’« Unité de Valeur » (« U.V. ») puis par « Certificat » (« Certif. ») lors de la réforme de l’enseignement du 9 avril 1984. Cette réforme suivante aura pour objet également de ramener les études d’Architectures de 6 à 5 ans sur 2 cycles au lieu de 3 précédemment :

  • Un premier cycle d’orientation et de formation de base d’une durée de deux ans comportant hui certificats sanctionné par un diplôme national de l’enseignement supérieur, le diplôme d’études fondamentales en architecture.
  • Un deuxième cycle d’études conduisant au diplôme d’architecte D.P.L.G. d’une durée de trois ans comportant douze certificats et un travail personnel de fin d’études

Les Unités Pédagogiques d’Architecture (U.P.A.) prendront le nom en 1986 d’École d’Architecture (E.A.) puis, enfin en 2005, le nom d’École Nationale Supérieure d’Architecture (E.N.S.A.).
Celles-ci seront placées successivement sous la tutelle du Ministère de la Culture de 1968 à 1978 puis sous la tutelle du Ministère de l’Environnement et du cadre de Vie de 1978 à 1981, sous la tutelle du Ministère de l’Equipement de 1981 à 1984, sous la tutelle du Ministère de l’Urbanisme, du Logement et des Transports de 1984 à 1996 pour revenir finalement depuis 1996 placées sous la tutelle du Ministère de la Culture et de la Communication.

Il vous ait proposé ci-après de suivre pour chacune des Unités Pédagogiques d’Architecture créées qu’elle a été son évolution :

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Bordeaux (U.P.A. de Bordeaux) :

A sa création en 1928, l’école régionale d’Architecture de Bordeaux est située en centre-ville dans une aile de l’École Municipale des Beaux-Arts et des Arts Décoratifs au 6, rue de Tauzia, près de l’église Sainte-Croix.

L’U.P.A. de Bordeaux est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
L’U.P.A., contrainte de quitter ses locaux de l’École des Beaux-Arts s’installe d’octobre 1968 à octobre 1972, dans des baraquements provisoires installés quai Sainte-Croix à Bordeaux.
En 1973, l’U.P.A. de Bordeaux s’installe sur le Domaine de Raba à Talence, 740 cours de la Libération, à proximité du campus universitaire dans des bâtiments construits pour elle par l’architecte Claude FERRET (1907-1993), chef d’atelier également dans cette école de 1942 à 1977.

Claude FERRET (31/03/1907 – 05/12/1993)
Élève à l’atelier libre d’Architecture EXPERT, admission en 1927, 1ère classe en 1929, diplôme en 1937, logiste du Concours de Rome de 1936.

En 1986, l’U.P.A.de Bordeaux prendra le nom de l’École d’Architecture de Bordeaux.
Celle-ci connaîtra de nombreuses mutations avec l’apport de nouveaux bâtiments :

En 1991 avec la réhabilitation et l’extension de la médiathèque, le centre de formation professionnelle et les laboratoires de langue (Bernard MURUA et Gilles DUBARBIER, architectes).
En 1995 avec le laboratoire informatique et audiovisuel (Pierre GOUTTI, Karine LOUILOT et Jacques ROBERT, architectes).
En 1995 également avec la résidence des étudiants baptisée « résidence Ferret » (Jean de GIACINTO et Alain LOISIER, architectes).
En 1996 avec la requalification de la pyramide (l‘Atelier provisoire : Christian BARDIN, Christophe BOURIETTE, Isabelle MATHIEU, Aline RODRIGUES et Laurent VILETTE, En 2003 avec le bâtiment d’enseignement et de recherche (Jean de GIACINTO, architecte).
En 2003 également avec la conciergerie (Marc-Antoine FLORIN, architecte).

En 1991, l’école intègre en son sein une formation de paysagiste diplômé par le gouvernement et prend alors le nom d’École d’Architecture et de Paysage de Bordeaux.

École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Bordeaux

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Clermont-Ferrand (U.P.A. de Clermont-Ferrand)

Initialement en 1941, l’école régionale d’Architecture de Clermont-Ferrand est située dans l’École des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, « La Halle aux blés », au 11 rue Ballainvilliers.
L’U.P.A. de Clermont-Ferrand est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
L’U.P.A. occupe depuis 1981 les locaux de l’ancienne école de Chimie dans le centre-ville au 71 boulevard Cote-Blatin.
En 1986, l’U.P.A.de Clermont-Ferrand prend le nom de l’École d’Architecture de Clermont Ferrand.
A la rentrée universitaire 2015/2016 l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand emménage dans de nouveaux locaux sur le site de l’ancien hôpital sanatorium de Sabourin situé dans les quartiers nord de Clermont-Ferrand, rue du Docteur Bousquet.
Les architectes Pierre du BESSET et Dominique LYON ont été désignés pour mener à bien cet important programme de réhabilitation et d’extension de ces bâtiments, inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, qui furent construits en 1934 par l’architecte clermontois Albéric AUBERT (1895 – 1971), élève de l’atelier libre d’Architecture DEGLANE, diplômé en 1925, ancien professeur à l’École des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Clermont-Ferrand.

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Grenoble (U.P.A. de Grenoble)

A sa création en 1925, l’école régionale d’Architecture de Grenoble est située dans l’École des Beaux-Arts de Grenoble au 25 rue Lesdiguières.
Créée à partir du décret 6 décembre 1968, l’U.P.A. investit des locaux neufs (10 920 m²) construits en 1978 par l’architecte Roland SIMOUNET (1927 – 1996) dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble au 60 avenue de Constantine.

Roland SIMOUNET (31/08/1927 – 10/02/1996)
Élève de l’École régionale d’Architecture d’Alger à l’atelier CLARO puis à l’atelier libre d’Architecture LODS, admission en 1950, quitte l’École sans diplôme en 1952.

En 1986, l’U.P.A. de Grenoble prend le nom de l’École d’Architecture de Grenoble.
Celle-ci fera l’objet d’une extension/restructuration de 1998 à 2005 (Antoine FÉLIX-FAURE et Philippe MACARY, architectes).

École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble.

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Lille (U.P.A. de Lille)

A sa création en 1905, l’école régionale d’Architecture de Lille est située dans le vieux Lille dans l’École des Beaux-Arts au 2 rue Alphonse Colas.

L’U.P.A. de Lille est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
Aujourd’hui les bâtiments de l’École s’élèvent au sein de la ville nouvelle de « Lille Est » à Villeneuve d’Ascq au 2 rue Verte.
Elle est dotée de trois bâtiments distincts tous construits ou remaniés avec, tout d’abord à l’origine, la livraison en 1977 d’un bâtiment conçu par l’architecte Pierre ELDIN, enseignant à l’École de 1966 à 1995.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Lille (1975 - 1977) / Source collection ENSA de Lille.
Pierre ELDIN ( 08/09/1931 – 03/05/2023)
Élève de l’atelier libre d’Architecture VIVIEN, admission en 1951, 1ère classe en 1953, diplôme en 1957, enseignant de 1966 à 1995 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille. 
École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Lille.

En 1986, l’U.P.A.de Lille prend le nom de l’École d’Architecture de Lille.
Le bâtiment connaitra une restructuration très lourde en 1993 (Ludwig PÉRETZ et Gérard DELECOURT, architectes), suivie d’une première extension (au sud), livrée en 1999 par Olivier BONTE et Walter CHIANI, tous deux anciens étudiants de l’école.
En 2006 a lieu une seconde extension conçue par l’architecte Nasrine SÉRAJI, qui fut Directrice de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais de 2007 à 2017.
En 2005, l’École intègre en son sein une formation de paysagiste diplômé par le gouvernement et prend alors le nom d’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille.

École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Lille, extension (1999), architectes Olivier BONTE et Walter CHIANI, anciens étudiants de l’école / Source collection ENSA de Lille.
École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Lille, extension (2004-2006), architecte Narisne SERAJI / Source collection ENSA de Lille.

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Lyon (U.P.A. de Lyon)

A sa création en 1906, l’école régionale d’Architecture de Lyon est intégrée alors à l’École des Beaux-Arts de Lyon située dans une aile du Palais Saint Pierre, sur la place des Terreaux.
En 1936, l’École des Beaux-Arts est transférée dans l’École de tissage de Lyon achevée d’être construite en 1934 par l’architecte Tony GARNIER. L’école est située au 41 cours du Général-Giraud (anciennement cours des Chartreux).

Tony GARNIER (13/08/1869 – 19/01/1948)
Élève de 1886 à 1889 de LOUVIER à Lyon, admission en 1890 à l’atelier libre d’Architecture BLONDEL puis SCELLIER DE GISORS, 1ère classe en 1892, 2ème Second Grand Prix de Rome en 1895, 1er Second Grand Prix de Rome en 1897,  1er Grand Prix de Rome d’architecture en 1899, chef  d’atelier d’Architecture à l’École régionale de Lyon de 1906 à 1936.

En 1948, une partie de ses ateliers est déplacée dans une ancienne caserne, située 10 rue Neyret, sur les pentes de la Croix-Rousse.
Cette caserne sera démolie en 1954 et remplacée par un nouveau bâtiment dont les plans sont dus à l’architecte lyonnais Paul BELLEMAIN (1886-1953 / élève de l’atelier libre d’Architecture LALOUX, diplômé en 1913). Cette nouvelle école des Beaux-Arts sera inaugurée en 1960.
L’U.P.A. de Lyon est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
En 1986, l’U.P.A.de Lyon prend le nom de l’École d’Architecture de Lyon.
En 1987 l’Ecole s’installe au 3 rue Maurice-Audin à Vaulx-en-Velin, sur un campus commun avec une grande école d’ingénieurs, l’École Nationale des Travaux Publics de l’État (ENTPE).
L’École d’Architecture est l’œuvre de Françoise-Hélène JOURDA et de Gilles PERRAUDIN, deux architectes lyonnais sortis de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Marseille (U.P.A. de Marseille)

A sa création en 1905, l’école régionale d’Architecture de Marseille est intégrée alors à l’École des Beaux-Arts de Marseille située dans le bâtiment haussmannien dit « Palais des Arts », ou « Palais Carli » place Carli, au cœur du centre-ville dans le 1er arrondissement, près du Vieux-Port.
Cet édifice est achevé en 1874 par l’architecte marseillais Henri Espérandieu (1829-1874 / élève à l’atelier VAUDOYER).
L’école d’Art et d’Architecture fut transportée en 1967-1968 dans les nouveaux bâtiments construits par l’architecte René EGGER sur le campus universitaire de Marseille-Luminy, 184 avenue de Luminy, à l‘entrée des calanques.

René EGGER (12/09/1915 – 17/02/2016)
Élève de 1934 à 1938 à l’école régionale d’Architecture de Marseille, admission en 1934, 1ère classe en 1937, puis transfert à Paris en 1938 à l’atelier libre d’Architecture EXPERT, diplôme en 1941.

L’U.P.A. de Marseille est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
En 1986, l’U.P.A.de Marseille prend le nom de l’École d’Architecture de Marseille.
L’école a fait l’objet en 2006 (livraison travaux) de travaux d’extension, par L’agence CCD ARCHITECTURE (Gérard CERRITO, Xavier CHABROL, Régis DANIEL – Architectes DPLG associés, tous trois diplômés de l’U.P.A de Marseille en 1981).

École Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Montpellier (U.P.A. de Montpellier)

Créée à partir du décret 6 décembre 1968, l’U.P.A de Montpellier est issue de l’ancienne école régionale d’Architecture intégrée alors à l’École des Beaux-Arts de Montpellier en 1905.
L’U.P.A s’est implantée à proximité du campus universitaire des facultés des Sciences et des Lettres dans le quartier résidentiel du « Plan des Quatre-Seigneurs ». Le bâtiment initial (4800m²) de l’U.P.A. a été construit entre 1976 et 1978 dans Montpellier au 179 rue de l’Espérou. Il est l’œuvre conjointe d’enseignants et d’étudiants de l’école.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Montpellier (1976 - 1978). Architectes : Luc DOUMENC, Édouard GALLIX, Jean-Jacques LECCIA, Jean-Pierre REY, Michel RUEG et Frédéric SZCZOT / Source collection part. Eléonore MARANTZ.

En 1986, l’U.P.A.de Montpellier prend le nom de l’École d’Architecture du Languedoc-Roussillon puis celui en 2005 de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier.
Celle-ci fera l’objet d’une importante extension de 2002 à 2004 (Jacques SBRIGLIO et Jean-Louis DUCHIER, architectes). L’opération a ensuite été complétée, en 2005-2006, par l’extension et la restructuration du centre de documentation, réalisée sous maîtrise d’ouvrage de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier elle-même.
A noter que depuis 1988, à l’initiative conjointe des collectivités territoriales, notamment du Conseil Général de La Réunion et d’enseignants de l’École d’Architecture du Languedoc-Roussillon, il existe une antenne de l’École sur l’Île de La Réunion.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Montpellier.

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier / La Réunion.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Nancy (U.P.A. de Nancy)

Initialement l’école régionale d’Architecture de Nancy est située dans l’École des Beaux-Arts de Nancy au 1 avenue Boffrand, dans un bâtiment édifié en 1909 par l’architecte René PATOUILLARD-DEMORIANE (1867-1957 / élève à l’atelier officiel d’Architecture GINAIN, 1er Grand Prix de Rome d’Architecture en 1895, chef d’un atelier officiel d’Architecture de 1931 à 1937).
L’U.P.A. de Nancy est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
L’U.P.A quitte ses locaux de l’École des Beaux-Arts pour s’installer en 1970 dans des locaux « provisoires » construits par Michel FOLLIASSON  à Villers-lès-Nancy, dans le parc de Remicourt, à partir d’éléments préfabriqués élaborés par Jean Prouvé (1901-1984).

Michel FOLLIASSON (12/01/1925 – 02/07/2011)
Élève à l’école régionale d’Architecture de Lyon puis élève à Paris dans l’atelier libre ZAVARONI, admission en 1946, 1ère classe en 1952, diplôme en 1957, 1er Second Grand Prix de Rome d’architecture en 1956, professeur de théorie et chef d’atelier à l’école régionale d’Architecture de Nancy de 1957 à 1967.

En 1986, l’U.P.A.de Nancy prend le nom de l’École d’Architecture de Nancy.
En 1996, l’école s’installe dans le centre-ville au 2 rue Bastien-Lepage, à proximité de la place Stanislas dans un bâtiment édifié par l’architecte suisse Livio VACCHINI (1933 – 2007).

École Nationale Supérieure d'Architecture de Nancy

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Nantes (U.P.A. de Nantes)

A sa création en 1945, l’école régionale d’Architecture de Nantes est située dans l’École des Beaux-Arts de Nantes, dans le centre-ville, place Dulcie September. L’U.P.A. de Nantes est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
L’U.P.A s’implante en 1974 au 44 rue Massenet dans des bâtiments construits par les architectes nantais Georges EVANO (1926 – 2011), élève de l’école régionale d’Architecture de Rennes, puis de Nantes puis à l’atelier libre d’Architecture ZAVARONI, diplôme en 1953, et par Jean-Luc PELLERIN (1938 – 2012), élève de l’école régionale d’Architecture de Nantes, diplôme en 1967.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Nantes (1973 - 1974) / Source collection part. Jean-Louis VIOLEAU.
L'Unité Pédagogique d'Architecture de Nantes (1973 - 1974) / Source collection part. Jean-Louis VIOLEAU.

En 1986, l’U.P.A.de Nantes prend le nom de l’École d’Architecture de Nantes.
Depuis 2009, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes est implantée au 6 quai François-Mitterrand, sur l’île de Nantes, dans de nouveaux bâtiments conçus par les architectes Anne LACATON et Jean-Philippe VASSAL.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Nantes

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Rennes (U.P.A. de Rennes)

Créée à partir du décret 6 décembre 1968, l’U.P.A de Rennes est issue de l’ancienne école régionale d’Architecture créée en 1905 et intégrée alors à l’École des Beaux-Arts de Rennes située au 34 rue Hoche.
En 1986, l’U.P.A.de Rennes prend le nom de l’École d’Architecture de Bretagne.
Les locaux actuels de l’école (Patrick Berger, architecte) sont situés depuis 1990 à proximité du centre-ville de Rennes au 44 boulevard de Chézy sur une parcelle conservant un bâtiment de l’ancienne manufacture construite en 1884.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Bretagne

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Bretagne.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Rouen (U.P.A. de Rouen)

A sa création en 1904, l’école régionale d’Architecture de Rouen (première école régionale d’architecture à ouvrir) est intégrée alors à l’École des Beaux-Arts de Rouen située jusqu’en 1940 place de la Haute-Vieille-Tour dans un bâtiment de la Halle aux Draps puis installée dans un ancien charnier de la ville, l’aître Saint-Maclou, 186 rue Martainville.
L’U.P.A. de Rouen est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
Son installation sur le site actuel à l’est de l’agglomération rouennaise au 27 rue Lucien Fromage à Darnétal date de 1984. Celle-ci est installée dans une ancienne usine textile construite en 1880 et réhabilitée par les architectes Patrice MOTTINI et Pierre DUFFLO.
En 1986, l’U.P.A.de Rennes prend le nom de l’École d’Architecture de Normandie.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Normandie

Profitons de ce passage sur l’école régionale d’Architecture de Rouen devenue donc l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Normandie, pour nous accorder à nouveau une courte récréation dans cette « brève historique » (trop sérieuse), en jetant un œil en suivant sur cet article « pétillant » paru dans un bulletin de la Grande Masse de 1938 relatant les tribulations d’Alain LERET D’AUBIGNY (1914 – 1991 / élève à l’atelier libre d’Architecture DEFRASSE, Directeur en 1938 du Bulletin de la Grande Masse) et de Jacques BERTRAND (1911 – ? / élève et Massier en 1938 de l’atelier libre d’Architecture DEFRASSE, membre du Conseil d’Administration de la Grande Masse, diplômé en 1952 à l’atelier libre ZAVARONI) tous deux émissaires de la Grande Masse pour la représenter à l’occasion d’un bal donné à l’École des Beaux-Arts de Rouen le samedi 5 mars 1938.

Extrait du bulletin de la Grande Masse de 1938

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Normandie.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Saint-Étienne (U.P.A. de Saint-Étienne)

Avant le décret 6 décembre 1968 il n’existait pas à Saint-Etienne d’école régionale d’Architecture.
Créée en 1971, l’U.P.A. prend place en centre-ville de Saint-Étienne dans les murs d’une ancienne usine de rubanerie au 1 rue du Buisson.
A la rentrée universitaire 1985/1986, l’U.P.A.de Saint-Étienne prendra le nom de l’École d’Architecture de Saint-Étienne.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Saint-Étienne

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Strasbourg (U.P.A. de Strasbourg)

A sa création en 1921, l’école régionale d’Architecture de Strasbourg s’implante en 1922 dans l’aile sud du Palais du Rhin, dans la Neustadt, place de la République. L’U.P.A. de Strasbourg est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
En 1986, l’U.P.A. de Strasbourg prendra le nom de l’École d’Architecture de Strasbourg.
En 1987 celle-ci s’implante dans le centre-ville, 8 boulevard du Président Wilson, dans les locaux d’un ancien concessionnaire automobile, ce qui lui vaut son surnom de « garage ». (Guy CLAPOT et Michel MORETTI, architectes de l’aménagement).
En 2013, l’école inaugure à la même adresse une nouvelle extension dans un bâtiment dit « la fabrique » édifié par l’architecte Marc MIMRAM.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Strasbourg avec à gauche le « garage » et à droite la « fabrique »

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg.

L'Unité Pédagogique d'Architecture de Toulouse (U.P.A. de Toulouse)

Initialement l’école régionale d’Architecture de Toulouse instituée en 1940 est située dans l’École des Beaux-Arts de Toulouse au 5 quai de la Daurade, dans les bâtiments de l’ancienne manufacture des tabacs, qui recevra en 1895 la façade monumentale, ornée des statues allégoriques de la Peinture, de la Sculpture, de la Gravure et de l’Architecture réalisée par l’architecte Pierre ESQUIÉ (1853 – 1933 / élève à l’atelier libre d’Architecture DAUMET, 1er Grand Prix de Rome d’Architecture en 1882, chef d’un atelier officiel d’Architecture de 1895 à 1909).
L’U.P.A. de Toulouse est créée à partir du décret 6 décembre 1968.
Depuis 1970, l’école est située au cœur du quartier du Mirail, à proximité de l’université au 83 rue Aristide-Maillol.
L’accroissement rapide du nombre d’étudiants a rendu nécessaire l’extension d’un nouveau bâtiment en 1974.
En 1986, l’U.P.A.de Toulouse prendra le nom de l’École d’Architecture de Toulouse.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Toulouse

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse.

L'Unité Pédagogique d'Architecture n° 1 (U.P.A.1)

Créée à partir du décret 6 décembre 1968, l’U.P.A 1 est issue de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris à l’initiative des architectes Francis QUÉNARD (1927 – 2013 / élève à l’atelier libre LABRO puis FAUGERON, diplôme en 1959), Jacques KALISZ (1926 – 2002), Paul CHEMETOV (né en 1928 / élève à l’atelier libre d’André LURÇAT puis VIVIEN puis Lagneau et GILLET, diplôme en 1959), Wladimir MITROFANOFF (né en 1933, élève à l’atelier libre GROMORT et ARRETCHE, diplôme en 1964).

Jacques KALISZ (06/09/1926 – 05/03/2002)
Élève à l’atelier libre d’Architecture GUTH puis à l’atelier libre REMONDET puis à l’atelier officiel d’Architecture ZAVARONI, admission en 1946, 1ère Classe en 1953, diplôme en 1963, chef d’atelier en 1965 dans le « Groupe B » puis en 1967 dans le « Groupe D » au Grand Palais, enseignant à l’École d’architecture de Paris-Villemin de 1988 à 1992.

A sa création, l’U.P.A.1 est domiciliée sur le site de l’E.N.S.B.A. au 15 quai Malaquais à Paris (6ème). Elle occupe la partie droite du « bâtiment PERRET ».
De 1973 à 1990 elle occupe également des locaux dans l’ancien couvent des Récollets 148 rue du faubourg Saint-Martin à Paris (10ème) site occupé précédemment, de 1861 à 1971, par un hôpital militaire, l’hôpital Villemin, nom donné en mémoire de Jean-Antoine Villemin (1827-1892), médecin des armées.
En 1986, l’U.P.A. 1 prend le nom de l’École d’Architecture de Paris-Villemin.
Un premier Décret du 9 janvier 2001 (Décret n°2001-21) porte sur la suppression de l’École d’Architecture de Paris-Villemin.
Un second Décret également du 9 janvier 2001 (Décret n°2001-22) porte sur la création de l’École d’Architecture de Paris-Malaquais.
La quasi-totalité des enseignants et étudiants de l’École d’Architecture de Paris-Villemin intègrent alors l’École d’Architecture de Paris-Malaquais qui demeure aujourd’hui la seule école d’architecture à rester, et à s’étendre, qui plus est, sur le site historique de l’École des Beaux-Arts 14 rue Bonaparte à Paris (6ème).
En 2007 l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais investit également le bâtiment situé au 1 rue Jacques Callot à Paris (6ème) construit en 1933 par l’architecte et chef d’ateliers, Roger EXPERT (1882-1955).
Ce bâtiment emblématique (qui fera l’objet d’une future « brève historique »), fut occupé précédemment à partir de 1969 par l’U.P.A. 2 puis par l’U.P.A. 9 (voir plus loin), tout en abritant de 1937 jusqu’à 2007 le siège de la Grande Masse des Beaux-Arts !

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais

L'Unité Pédagogique d'Architecture n° 2 (U.P.A.2)

Créée à partir du décret 6 décembre 1968, l’U.P.A 2 est issue de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris à l’initiative des architectes Paul LA MACHE (1918 – 1999 / élève de Tony GARNIER et de BOURDEIX à l’École régionale d’Architecture de Lyon puis à l’atelier libre HILT puis ZAVARONI, diplôme en 1943, 2ème Second Grand Prix de Rome en 1947), André MÉNARD (1927 – 1997 / élève de GUILLOU à l’École régionale d’Architecture de Nantes puis à l’atelier officiel LECONTE, diplôme en 1956), Yves JENKINS (1926 – 2009 / élève de l’atelier libre HILT puis ZAVARONI), Xavier ARSÈNE-HENRY (1919 – 2009 / élève de POULAIN puis à l’atelier libre GROMORT et ARRETCHE, diplôme en 1946, 2ème Second Grand Prix de Rome en 1950), Alain LENORMAND (1924 – 1991 / élève de l’atelier libre Charles LEMARESQUIER, diplôme en 1948).

A sa création, l’U.P.A.2 est domiciliée près du site de l’E.N.S.B.A. au 1 rue Jacques Callot à Paris (6ème) dans le bâtiment construit en 1933 par l’architecte et chef d’ateliers, Roger EXPERT (1882 – 1955) et dans des locaux rue de Mesières à Paris (6ème) et place Clichy à Paris (18ème).
Sans aucune information préalable auprès des étudiants de l’U.P.A 2, les ateliers rue de Mesières et place Clichy ont été déménagés pendant la première quinzaine du mois d’août 1976 et enfin l’ensemble des ateliers quitte la rue Jacques Callot fin septembre 1976 pour rejoindre le même bâtiment abritant l’U.P.A 5, construit par l’architecte Jacques KALISZ (1926 – 2002) rue Salvador Allende à Nanterre (voir plus loin à l’U.P.A. 5).

Extrait du bulletin bimestriel de la Grande Masse des Beaux-Arts de septembre-octobre 1976

En 1986, l’U.P.A 2 est supprimée et une bonne partie de ses enseignants et étudiants intègrent alors l’École d’Architecture Paris-la-Seine (U.P.A. 9).

L'Unité Pédagogique d'Architecture n° 3 (U.P.A.3)

Créée à partir du décret 6 décembre 1968, l’U.P.A 3 est issue de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris regroupant principalement des élèves des anciens ateliers officiels ARRETCHE et BEAUDOIN à l’initiative des architectes Louis ARRETCHE (1905 – 1991 / élève à l’atelier libre GROMORT et EXPERT, diplôme en 1934), Henri BOURDON (1925 – 1976 / élève à l’atelier libre GROMORT et ARRETCHE, 2ème Second Grand Prix de Rome en 1953, diplôme en 1954), Richard HELMY (1930 – 1997 / élève à l’atelier libre EXPERT puis à l’atelier officiel ARRETCHE puis à l’atelier officiel LECONTE, puis à l’atelier officiel BEAUDOIN, diplôme en 1960), Philippe PANERAI (né en 1940 / élève à l’atelier officiel ARRETCHE, diplôme en juillet 1967).

A sa création (et par filiation toujours aujourd’hui), l’U.P.A. 3 est domiciliée Petites Ecuries du Roy, 5 avenue de Sceaux. En 1986, l’U.P.A. 3 prend le nom de l’École d’Architecture de Versailles.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles

L'Unité Pédagogique d'Architecture n° 4 (U.P.A.4)

Créée à partir du décret 6 décembre 1968, l’U.P.A. 4 est issue de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris regroupant principalement des élèves des anciens ateliers officiels Noël LEMARESQUIER, LECONTE/MAROT, DENGLER et ZAVARONI à l’initiative des architectes Noël LEMARESQUIER (1903 – 1982 / élève de l’atelier officiel LALOUX, diplôme en 1928, 1er Second Grand Prix de Rome en 1930), Jean BRASILIER (1926 – 2005 / élève à l’atelier officiel LECONTE, diplôme en 1953, 1er Grand Prix de Rome en 1957), Michel MAROT (voir plus loin à l’U.P.A. 9), Georges DENGLER (1904 – 1983 / élève à l’atelier libre DEFRASSE, diplôme en 1931, 1er Grand Prix de Rome en 1931), Otello ZAVARONI (1910 – 1991 / élève à l’atelier libre DEFRASSE, diplôme en 1940), Jean WOJNIAK (1924 – ? / élève de l’atelier libre Jean NIERMANS et Olivier LAHALLE, diplôme en 1961), Henri VICARIOT (1910 – 1986).

Henri VICARIOT (28/05/1910 – 06/02/1986)
Polytechnicien en 1930, élève à l’atelier officiel d’Architecture LECONTE, admission en 1944, 1ère Classe en 1945, diplôme en 1947.

A sa création, l’U.P.A.4 est domiciliée sur le site de l’E.N.S.B.A. au 17 quai Malaquais à Paris (6ème). L’U.P.A 4 quitte ses locaux de l’École des Beaux-Arts pour s’installer en octobre 1980 dans des locaux neufs (7600 m²) très proches de Paris à Charenton-le Pont, 11 rue du Séminaire de Conflans, construits par Ionel SCHEIN (1927 – 2004 / étudiant à la faculté d’Architecture de Bucarest de 1945 à 1948 puis à l’École des Beaux-Arts de Paris, élève à l’atelier officiel NICOD, puis élève à l’atelier libre SONREL).

Locaux de l’École d'Architecture de Paris-Conflans occupés aujourd’hui par la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine

En 1986, l’U.P.A. 4 prend le nom de l’École d’Architecture de Paris-Conflans.
Le Décret du 9 janvier 2001 (Décret n°2001-21) porte sur la création de l’École d’Architecture Paris-Val-de Seine et la suppression des Écoles d’Architecture de Paris-la-Seine, de Paris-Conflans et de Paris-Villemin.
Les Écoles d’Architecture de Paris-la-Seine et de Paris-Conflans sont regroupées dans cette nouvelle École.
L’ex-École d’Architecture de Paris-Conflans devenue ainsi Paris-Val-de Seine n’investira que le 23 avril 2007 (en même temps que l’ex-École d’Architecture de Paris-la-Seine) des locaux neufs au 3-15 quai Panhard et Levassor à Paris (13ème). (Voir plus loin à l’U.P.A. 9).

L'Unité Pédagogique d'Architecture n° 5 (U.P.A.5)

Créée à partir du décret 6 décembre 1968, l’U.P.A 5 est issue de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris à l’initiative des architectes Pierre VIVIEN (1909 – 1999 / élève à l’atelier libre DEFRASSE, diplôme en 1939), Georges PINGUSSON (1894 – 1978 / élève à l’atelier libre d’UMBDENSTOCK et TOURNON, diplôme en 1925), Jean BOSSU (1912 – 1983) et François BIGOT (1940 – 2015 / élève de BEAUDOIN, de CHEVALIER, de LODS d’Henry BERNARD et de BOURBONNAIS diplôme en 1967) .

Jean BOSSU (17/05/1912 – 18/05/1983)
Élève l’École des arts appliqués puis à l’École des arts décoratifs, de 1927 à 1929. En 1964, il devient Chef d’un atelier extérieur de l’École des Beaux-Arts. 

 A sa création, l’U.P.A. 5 est domiciliée au Grand Palais, Cours la Reine à Paris (8ème).
L’U.P.A 5 s’installe en suivant en 1972 dans des locaux neufs proches de Paris à Nanterre, rue Salvador Allende, ceux-ci construits par l’architecte Jacques KALISZ (1926 – 2002) en association avec Roger SALEM.

L’U.P.A. 5 à Nanterre en 1981

En 1986, l’U.P.A. 5 prend le nom de l’École d’Architecture de Paris-la-Défense.
Le Décret du 9 janvier 2001 (Décret n°2001-22) porte sur la suppression de l’École d’Architecture de Paris-la-Défense, le Décret précisant que « les personnels titulaires enseignants, administratifs, techniques et de service qui sont, à la date d’entrée en vigueur du présent décret, affectés à l’école d’architecture de Paris-La Défense sont affectés soit à l’école d’Architecture de Paris-Malaquais, soit à l’école d’Architecture de Paris-Val de Seine ».
De la même façon le Décret indique que « les étudiants régulièrement inscrits, à la date d’entrée en vigueur du présent décret, à l’école d’Architecture de Paris-La Défense sont inscrits de plein droit soit à l’école d’Architecture de Paris-Malaquais soit à celle de Paris-Val de Seine en fonction de l’option qu’ils avaient exprimée au début de l’année universitaire 2000-2001 ».
L’enseignement s’y est cependant maintenu jusqu’à fin 2003 et nombre d’étudiants rejoindront également alors l’École d’Architecture Paris-Belleville (voir l’U.P.A. 8). Depuis le départ du département de la recherche en 2004, les bâtiments de l’École sont laissés depuis dans un état d’abandon total, état fortement regrettable au regard de la conception architecturale très forte de l’édifice qui mérite un bien meilleur sort !

L'Unité Pédagogique d'Architecture n° 6 (U.P.A.6)

Créée (le 4 février 1969) à partir du décret du 6 décembre 1968, l’U.P.A 6 est issue de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris à l’initiative des architectes Robert JOLY (1928 – 2012), Pierre DEVINOY (1922 – 2017 / élève de LODS, diplôme en 1952), David-Georges EMMERICH (1922 – 1996 / élève à l’École Polytechnique de Budapest), Olivier LAHALLE (1907 – 1986 / élève à l’atelier officiel PONTRÉMOLI puis LECONTE, diplôme en 1932) et Louis FORGIA

Robert JOLY (11/11/1928 – 14/11/2012)
Élève de LECONTE, admission en 1951, 1ère Classe en 1953, logiste au concours de Rome en 1956, diplôme en 1957, assistant de l’atelier officiel MAROT de 1965 à 1968.

A sa création, l’U.P.A.6 est domiciliée sur le site de l’E.N.S.B.A. au 14 rue Bonaparte à Paris (6ème).
Elle y restera jusqu’à la rentrée universitaire 1977/1978, année où l’U.P.A.6 intègrera des locaux neufs au 144 rue de Flandre / 9 rue Barbanègre à Paris (19ème).
En 1986, l’U.P.A. 6 prend le nom de l’École d’Architecture de Paris-la-Villette.
Aujourd’hui, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette est la plus importante par le nombre de ses étudiants [plus de 2 100 étudiant(e)s] des 20 écoles nationales supérieures d’architecture habilitées en France.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris La Villette.

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette.

L'Unité Pédagogique d'Architecture n° 7 (U.P.A.7)

Créée vers juillet 1969 à partir du décret du 6 décembre 1968, l’U.P.A.7 est née d’une scission de l’U.P.A.5 à l’initiative des architectes Stéphane DUCHȂTEAU (1908 – 1999), Paul MAYMONT (1926 – 2007 / élève à l’atelier libre PERRET puis REMONDET et à l’atelier officiel BEAUDOIN, diplôme en 1957), Roland SCHWEITZER (1925  – 2018 / élève de Gustave STOSKOPF et HERRENSCHMIDT à l’École régionale d’architecture de Strasbourg, en suivant à l’atelier libre PERRET puis REMONDET et à l’atelier officiel BEAUDOIN, diplôme en 1957), Henri CIRIANI (né en 1936) et Georges BENOÎT.

Henri CIRIANI (né le 30/12/1936)
Formé à la Faculté d’architecture et à l’Institut de planification de l’Université nationale d’ingénierie de Lima au Pérou.

A sa création, l’école est domiciliée (tout comme l’U.P.A.5) au Grand Palais, Cours la Reine à Paris (8ème).
A la rentrée universitaire 1979/1980 l’U.P.A.7 est transférée dans 4000m² (solution locative) au 5, rue du Javelot à Paris (13ème).
En 1986, l’U.P.A. 7 prend le nom de l’École d’Architecture de Paris-Tolbiac.
Le Décret du 18 août 1998 (Décret n°98-723) porte sur la création de l’École d’Architecture de Marne-la-Vallée et la suppression à compter du 22 février 1999 de l’École d’Architecture de Paris-Tolbiac, le Décret précisant qu’à cette même date « les droits et obligations, fonds et valeurs de l’école d’architecture sont transférés de plein droit à l’école d’architecture de Marne-la-Vallée ».
Le site de l’école à Paris est fermé et à la rentrée universitaire 1998/1999, l’École d’Architecture de Paris-Tolbiac ouvre provisoirement dans le bâtiment Descartes II à Noisy-le-Grand en attendant l’achèvement en 1999 du bâtiment conçu par l’architecte Bernard TSCHUMI.
Ainsi en 1999, l’école emménage à Marne-la-Vallée dans ses nouveaux locaux neufs au cœur de la Cité Descartes, sur le campus de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, 10-12 avenue Blaise-Pascal à proximité de l’École Nationale des Ponts et Chaussées. Le premier directeur, également très impliqué dans la création de cette école, est l’architecte Yves LION.

Yves LION (né le 01/07/1945)
Élève à l’atelier libre d’Architecture Pingusson, admission en 1968, diplômé en 1972 à l’U.P.A 6, enseignant à l’U.P.A 6, à l’École Nationale des Ponts et Chaussées, à l’École d’architecture de Lyon, à l’École d’architecture de Paris-Tolbiac. Il est professeur à l’École d’architecture de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée, sachant qu’il en a été le directeur de 1999 à 2001.

En 2005, l’école prend le nom d’École Nationale Supérieure d’Architecture de Marne-La Vallée ou « École d’Architecture de la ville & des territoires Paris-Est ».

École Nationale Supérieure d'Architecture de Marne-La Vallée

Logotype École Nationale Supérieure d’Architecture de Marne-La Vallée

L'Unité Pédagogique d'Architecture n°8 (U.P.A.8)

Créée vers juillet 1969 à partir du décret du 6 décembre 1968, l’U.P.A.8 est née d’une scission de l’U.P.A.6 à l’initiative des architectes Bernard HUET (1932 – 2001 / élève à l’atelier libre ARRETCHE, diplôme en 1962) et Jacques FREDET et du sociologue Henri RAYMOND.
A sa création, l’U.P.A.8 est domiciliée sur le site de l’E.N.S.B.A. au 15 quai Malaquais à Paris (6ème).
Très vite, l’U.P.A.8 emménage dans l’un des pavillons désaffecté des halles, rue de Viarmes à Paris (1er) construit en 1935 par l’architecte René DUBOS (1873 – 1951 / élève à l’atelier libre d’Architecture RAULIN, diplômé en 1902), pavillon disposé autour de la Bourse du Commerce.
A la démolition des halles, l’école déménage en 1974 dans un immeuble de bureaux neufs au 69 rue du Chevaleret à Paris (13ème) puis en 1981 dans le quartier de Belleville au 78 rue Rébéval à Paris (19ème) dans un ancien bâtiment industriel construit en 1922 par l’architecte belge Arthur VYE-PAPMINTEP transformé et reconverti par l’architecte Christian GIMONET assisté par Patrick BOUCHAN.
En 1986, l’U.P.A. 8 prend le nom de l’École d’Architecture Paris-Belleville.
Afin de pouvoir accueillir dans de bonnes conditions un nombre croissant d’étudiants et d’enseignants venant notamment des ex-écoles de Paris-la-Défense et de Paris-Tolbiac, l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Belleville investira en 2009 l’ancien site du lycée technique Diderot, 60 boulevard de la Villette à Paris (19ème) transformé et reconverti par l’Architecte Jean-Paul PHILIPPON.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Belleville

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville

L'Unité Pédagogique d'Architecture n°9 (U.P.A.9)

Arrêté du 15 octobre 1975 portant sur la création de l’U.P.A. 9, publication au Journal Officiel du 23 octobre 1975

Fondée en 1975, l’U.P.A. 9 est née d’une scission de l’U.P.A. 4 à l’initiative de Michel MAROT (1926 – 2021) et de Pierre VIGOR (1928 – 2002 / élève à l’atelier officiel d’Architecture LECONTE, diplôme en 1960).

Michel MAROT (29/01/1926 – 23/08/2021)
Élève de l’atelier officiel d’Architecture  LECONTE, admission en 1945, 1ère Classe en 1947, diplôme d’architecte en 1950, diplômé de l’Institut d’Urbanisme en 1951, poursuit en 1952 ses études d’urbanisme pendant un an à Harvard University, 1er Grand Prix de Rome d’Architecture en 1954, Chef d’atelier officiel de 1965 à 1968 (origine LAISNÉ).  

L’U.P.A.9 est située sur le site de l’E.N.S.B.A. au 15, quai Malaquais à Paris (5ème). Celle-ci se transportera en mars 1981, pour ce qui concerne cinq de ses six ateliers, au 1 rue Jacques Callot à Paris (6ème) dans le bâtiment construit en 1933 par l’architecte et chef d’ateliers, Roger EXPERT (1882-1955).
En 1986, l’U.P.A. 9 prend le nom de l’École d’Architecture Paris-la-Seine.
Le Décret du 9 janvier 2001 (Décret n°2001-21) porte sur la création de l’École d’Architecture Paris-Val-de Seine et la suppression des Écoles d’Architecture de Paris-la-Seine, de Paris-Conflans et de Paris-Villemin.
Les Écoles d’Architecture de Paris-la-Seine et de Paris-Conflans sont regroupées dans cette nouvelle École.
L’ex-École d’Architecture de Paris-la-Seine devenue ainsi Paris-Val-de Seine n’investira que le 23 avril 2007 (en même temps que l’ex-École d’Architecture de Paris-Conflans) des locaux neufs au 3-15 quai Panhard et Levassor à Paris (13ème).
L’école se déploie le long de la Seine dans les nouveaux quartiers Paris rive gauche, construits à partir de terrains industriels et ferroviaires sur un site de 15 000m². Celle-ci occupe un nouveau bâtiment de sept étages qui dresse sa silhouette à côté de la SUDAC, ancienne usine de distribution d’air comprimé, construite fin 19ème siècle, dont subsistent la halle et la cheminée en brique.
Le Maître d’Œuvre de la nouvelle école est l’architecte Frédéric BOREL, Grand Prix National de l’Architecture 2010.

École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Val-de-Seine

Logotype de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val-de-Seine.

Les études d’Architecture aujourd’hui :

Implantation en 2015 des 20 Écoles Nationales Supérieures d'Architecture
Implantation en 2015 des 20 Écoles Nationales Supérieures d'Architecture

Outre les 20 Écoles Nationales Supérieures d’Architecture, l’enseignement de l’Architecture est également dispensé dans deux autres écoles, l’une étant l’Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg (l’I.N.S.A.) école publique sous tutelle du ministère chargé de l’enseignement supérieur et l’autre étant une école privée, l’Ecole Spéciale d’Architecture à Paris (E.S.A).
Depuis la réforme mise en œuvre en 2005, l’enseignement de l’architecture en France a opéré son intégration à l’enseignement supérieur européen, dit « L.M.D. » (Licence-Master-Doctorat).
Les études supérieures d’architectures sont ainsi organisées en trois cycles selon ce système « L.M.D.»
Un premier cycle d’une durée de trois ans conduit au Diplôme d’Études En Architecture (D.E.E.A.) conférant le grade de Licence.
Un deuxième cycle d’études conduit au Diplôme d’État d’Architecte (D.E.A.) conférant le grade de Master.
En suivant, l’Habilitation à l’exercice de la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre (H.M.O.N.P.) est une formation d’une année à la fois théorique et de mise en situation pour les architectes D.E.A. souhaitant s’inscrire à l’Ordre national des architectes.
Enfin, des troisièmes cycles mènent à des Diplômes de Spécialisation et d’approfondissement en architecture (D.S.A.), et au Doctorat en Architecture. Il existe également des Diplômes propres aux écoles d’architecture (D.P.E.A.) qui sanctionnent des études dans des domaines spécialisés.

L’École des Beaux-Arts de 1968 à aujourd’hui :

Les réformes engagées faisant suite au mouvement contestataire de 1968 eurent plus particulièrement pour cible l’enseignement de l’Architecture dissocié donc de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts.
Concernant les disciplines d’art plastique, le concours d’admission fut remplacé par un simple examen et la deuxième classe, les concours de fondations, le concours d’art monumental furent supprimés.
Le Prix de Rome fût profondément réformé ; le concours fut ainsi supprimé, le recrutement des pensionnaires à la Villa Médicis de l’Académie de France à Rome se faisant par une commission de sélection et un jury après examen du projet et du dossier du candidat.

De nouvelles disciplines d’enseignement artistique firent leur apparition avec la création de nouveaux ateliers : « Expression métal », « Couleurs et formes », « Dessin grand format » « Moulage », « Fonderie ».
Pour connaître la nature de l’enseignement dispensé aujourd’hui, voir le lien internet : http://www.beauxartsparis.com/fr/formation/enseignements/10-departement-des-pratiques-artistiques.
Depuis le second semestre de l’année scolaire 2008-2009, cinq ateliers de technicités liés à la pratique de la sculpture et du volume de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts sont installés à Cap Saint-Ouen, dans un hôtel d’entreprises situé au cœur des Puces de Saint-Ouen et occupe un espace de plus de 800m².

Notes et références

  1. 1926 / Les 3 ateliers « officiels ou intérieurs » d’Architecture sont : Pierre ANDRÉ (origine 1864, atelier CONSTANT-DUFEUX), BIGOT (origine 1864, atelier PACCARD), PONTRÉMOLI (origine 1864, atelier LAISNÉ). 1926 / Les 11 ateliers « libres ou extérieurs » sont : RECOURA (origine 1800, atelier DELESPINE), DEGLANE (origine 1860, atelier Ludovic DOUILLARD), HÉRAUD (origine 1860, atelier VAUDREMER), EXPERT (origine 1862, atelier DAUMET), TOURNAIRE (origine 1867, atelier COQUART), DEFRASSE (origine 1881, atelier BLONDEL), LALOUX (origine 1890 atelier LALOUX), UMBDENSTOCK (origine 1909, atelier UMDENSTOCK), GODEFROY (origine 1919, atelier GODEFROY), GROMORT (origine 1919, atelier GROMORT), PERRET (origine 1923, atelier PERRET). 1958 / Les 6 ateliers « officiels ou intérieurs » d’Architecture sont : BEAUDOIN (origine 1864, atelier CONSTANT-DUFEUX), ARRETCHE (origine 1864, atelier PACCARD), LECONTE (origine 1864, atelier LAISNÉ), Noël LEMARESQUIER (origine 1890, atelier libre LALOUX devenu atelier officiel en 1953), DENGLER (origine 1862, atelier libre DAUMET devenu atelier officiel en 1955), ZAVARONI (origine 1957, atelier ZAVARONI). 1958 / Les 16 ateliers « libres ou extérieurs » sont : CHAPPEY (origine 1860, atelier VAUDREMER), LA MACHE (origine 1881, atelier BLONDEL), MADELAIN (origine 1909, atelier UMDENSTOCK), REMONDET (origine 1923, atelier PERRET), FAUGERON (origine 1936, atelier LABRO), JOUVENSEL (origine 1950, atelier JOUVENSEL), VIVIEN (origine 1945, atelier VIVIEN), PINGUSSON (origine 1946 , atelier PINGUSSON), LODS (origine 1947, atelier LODS), CHEVALIER (origine 1949 ?, atelier CHEVALIER), CAMELOT (origine 1950, atelier AUBLET), VIVIEN (atelier d’Architecture, origine 1950, atelier VIVIEN), Jean NIERMANS (origine 1951, atelier NIERMANS), ARSÈNE-HENRY (origine 1951, atelier ARSÈNE-HENRY), GILLET (origine 1952, atelier LAGNEAU), HERBÉ (origine 1958, atelier HERBÉ)
  2. Le premier diplôme d'architecte fut délivré à Charles DUPREZ (1834 -1903 / admission en 1853, élève à l'atelier libre QUESTEL, diplômé le 2 juillet 1869)