Depuis 1885, les strophes et l’ordre des couplets ont subi quelques ajustements. Apprise de mémoire, comme la plupart des « chansons d’atelier », certaines expressions, articles ou stances ont évolué avec le temps. On trouve également des variantes au sein des versions retranscrites et publiées dans les différents supports de la vie de l’École : gazettes d’ateliers, livrets ou bulletins. Mais dans son ensemble, cette chanson est restée scrupuleusement fidèle à la version initiale de 1872.
Seul changement notable : le premier couplet. Celui que tout le monde chante aujourd’hui est recueilli par Louis Damaré pour la partition de 1896. Depuis son apparition à l’École, « On dit quelque fois au village… » semble être le point de départ de l’hymne des Beaux-Arts. Or, dans la version proposée par Bruant en 1872, la chanson débutait par « On sait que chacun sur la terre… », tirade passée depuis en troisième position. De plus, on observe que ce couplet d’ouverture, devenu le plus fameux d’entre tous, est en fait composé de quatrains empruntés aux 2e et 4e couplets de Bruant. Seul le pronom « On », qui lance la chanson, est resté à sa place.
Nous vous proposons ci-dessous la transcription des paroles qui sont chantées aujourd’hui et qui correspondent en tous points à celles rapportées dans le bréviaire de l’École de 1950. Suivie à titre de comparaison par la version originale de Bruant publiée en 1872. Enfin, il nous a paru intéressant de présenter différents couplets créés pour certaines occasions. À ce propos, très cher lecteur, si tu as connaissance d’autres couplets ou de l’identité des auteurs de ceux cités plus bas, nous serons enchantés d’en apprendre davantage.
Trêve de bavardages, entrons maintenant dans le vif du sujet : « Ooooonnnnnnnnnnnnnnn… »