Dans son numéro 12 de « L’Amour du Bruit » en date de mai 2014, Louis-René Blaire fait la critique de ce disque :
« Aux Assassins, enregistré le 19 Octobre 1957 (date figurant sur la pochette). Joyeux bordel enregistré en continu sous la houlette de nos amis Fernier et Polmard. Cet enregistrement de leur tour de chant (reconstitué) donne une petite idée de ce que pouvait être l’ambiance quotidienne dans le cabaret « Aux Assassins » situé rue Jacob, au début des années cinquante, où nos deux compères sévissaient chaque soir en compagnie d’un autre loustic bien connu des fanfaristes pour sa virtuosité au colt 45, Lestang. On raconte que Polmard, dans son numéro, sautait chaque soir par la fenêtre du premier étage devant les spectateurs horrifiés, ignorant qu’il se réceptionnait sur l’enseigne métallique située juste en dessous pour réapparaître hilare quelques instants plus tard. Jusqu’au jour où l’enseigne finit par céder… Il en fut quitte pour une jambe dans le plâtre qui fut vite couverte de dédicaces de ses admirateurs. »
Puis, il cite Alain Lemetais :
« Enregistré en 60 ou 61 (sic) dans un studio situé en haut de l’avenue de Versailles — celui où nous avions enregistré Le Pompier et le P’tit Quinquin pour l’ordre des architectes du Nord, congrès de juin 68, annulé —. Une vingtaine de braillards et gouailleuses autour de Fernier et Polmard, bien sûr, entourés d’habitués du restaurant, un accordéoniste, peut-être un flûtiste et une petite formation recrutée au Balto par Lestang à l’apéritif. Je faisais effectivement partie du lot avec, je pense, Callot, Leprince, Penchet et un ou deux autres. Pas de répétition, Un simple canevas avec des titres et allons-y…
Ce disque est une pièce de musée très difficile à trouver de nos jours… »
Rencontré, afin de parler de la discographie de la Fanfare Octave Callot, Lemetais me disait à propos des Assassins :
« Ce disque a été enregistré un soir sans répétition préalable. Un coup de fil la veille au Balto demandait une fanfare…”