Notes et références
- Pour connaître la liste des Grands Massiers et des Grandes Massières Président(e)s de l'association, voici la page dédiée : Les Grands Massiers : Présidentes et Présidents de 1925 à aujourd'hui.
- Il m’apparaît opportun, en marge de cette brève historique, de vous raconter quelques séquences de la vie du Grand Massier Fondateur, Raymond MÜLLER, qui fut amené, comme de nombreux élèves de l’École des Beaux-Arts, à combattre pendant la guerre de 1914-1918.
Ces quelques informations, le concernant, pourront aider à cerner l’état d’esprit de cet homme qui sera à l’initiative de la création de notre Association.Raymond Otto MÜLLER est né le 15 juin 1893 à Saint-Ouen sur Seine (Seine-Saint-Denis).
Sa mère est française, fabricante de broderies.
Son père est allemand de naissance (né en 1860 à Leipzig), naturalisé français en 1899, artiste graveur.
Après avoir fait ses études secondaires au Lycée Chaptal à Paris, Raymond MÜLLER entre à l’École des Beaux-Arts en 1911 comme élève aspirant à l’École des Beaux-Arts dans l’atelier officiel d’Architecture PAULIN. Il est admis à 19 ans en seconde classe (admission officielle) le 6 juillet 1912.
Partant à l’armée, il est incorporé au 11ème régiment de Cuirassiers en octobre 1913 ; sa corpulence remarquable (pour l’époque) d’1m80 de taille de hauteur pour 80 kilos de poids fait qu’il est orienté dans cette arme.Il est nommé aux grades successifs de Brigadier puis de Brigadier Fourrier pendant la guerre.
Fait prisonnier par l’armée allemande le 9 juin 1918 dans la commune de Plessis-de-Roye dans l’Oise, ce dernier est interné dans le camp de prisonnier de Cassel en Allemagne.
Rapatrié d’Allemagne en France en février 1919, il est mis en congé illimité par l’armée française en septembre 1919.
Ce dernier reprendra en suivant ses études en Architecture, obtiendra sa première classe en juillet 1921 et sera diplômé Architecte en juin 1923.
D’octobre 1913 à septembre 1919 dans l’armée, il s’agira donc de 6 ans de sa « jeune » jeunesse, celle-ci côtoyant la mort, la destruction et la misère liées à cette guerre.Il reçoit en 1920 une citation à l’Ordre de l’Armée dont le texte est le suivant :
« Toujours plein d’entrain et de belle humeur est un précieux auxiliaire du Commandement dans les moments difficiles. Au cours de l’attaque du 9 juin 1918 a assuré la liaison entre le Chef de Bataillon et son Commandement de Compagnie dans des circonstances particulièrement critiques. Resté auprès de ce dernier avec quelques agents de liaison, le petit groupe entièrement cerné a tenté avec lui de se dégager pour rejoindre une pièce de première ligne qui tirait encore jusqu’à ce que, aveuglé par la fumée et les gaz, il fut désarmé par l’ennemi ». - Arrêté du 20/12/1926 paru au Journal Officiel du 22/12/1926.
Il est à noter que dans ce même Arrêté, d’autres Écoles sont citées à l’Ordre de l’Armée, il s’agit de l’École du Service de Santé Militaire de Lyon, de l’École d’Administration Militaire, de la Prytanée Militaire et les Écoles Militaires Préparatoires, de l’École des Chartes, de l’Institut National Agronomique et afin de l’École des Hautes Études Commerciales et les Écoles Supérieures de Commerce. - Au sujet de l’atelier de Peinture GERÔME, voir la page dédiée : Filiation de l'Atelier officiel de Peinture Gérôme
- Décret du 03/05/1934 paru au Journal Officiel du 21/06/1934.