Disque du bal des 4’Z’Arts

l'orchestre des 4’z'arts et le choeur du comité

78T, 1954

Nous sommes en 1954 et c’est à l’occasion du Bal des 4’Z’Arts du 25 juin, qui se tient Salle du Coliséum sur le thème des « Dix mille supplices de Hôang-Tung »1, que sort ce deuxième 78 tours. Là encore, nous ne parlons pas réellement d’un disque de la fanfare des Beaux-Arts, née il y a peu avec les fanfares des ateliers Madelain et Beaudoin, mais de cela nous en parlerons dans d’autres articles.

Ce disque a été enregistré par le Choeur du Comité de 1954, comité composé notamment de son président André Plisson2, de son vice-président Gérarld Garand3 et de son trésorier Bernard Collette4. Nous ne connaissons pas la composition de l’ensemble du Chœur du Comité (ils se reconnaitront, nous en sommes sûrs…), chœur accompagné pour l’occasion par l’Orchestre des 4’Z’Arts, véritable orchestre dirigé par Robert Abbadie5.

Robert Abbadie lors d'une répétition avec le chœur avant l'enregistrement du disque. / Source Association 4' Z'Arts.

Ce disque a été pressé à 500 exemplaires numérotés et compte tenu de la fragilité des 78 tours, il est devenu assez difficile à trouver. Personnellement, je n’en ai vu que 3 exemplaires. Ce disque ne possédait pas de pochette illustrée, seule une pochette vierge venait le protéger.

Face A

Macaron de la face A : le Pompier

Comme par hasard, la face A, reprend « Le Pompier », thème cher à l’École que l’on retrouvera d’ailleurs enregistré une bonne dizaine de fois tout au long de la discographie. Le thème commence par un hommage tonitruant : « Pour Henri Guillaume, 1892, fondateur du Bal des 4’Z’Arts, un Pompier d’honneur ! » Une version assez énergique qui reprend les deux premiers couplets du Pompier. À noter que la présence de l’orchestre, composé de « vrais » musiciens rend cette version plus propre et plus civilisée que celles auxquelles nous sommes habitués.

Face B

Macaron de la face B : Préludes

La face B prend le titre pudique de « Préludes ». En fait, dans la chaude ambiance d’une forme de pince-fesses, on trouve, entre autres, chantés successivement « Pine au cul, Mme Bertrand », « Plaisir d’amour », « Bite en bois », « Jean Gilles » et quelques paillardes entrecoupées de différents « À poil ! » ou « Alors la musique ! Toujours arrêtée ? » (aujourd’hui, on entendrait le devenu célèbre « C’est mou ! »).

Ces préludes se terminent délicatement par un : « Et si tu ne veux pas du disque, je le remets dans ma culotte ! »

Le mois prochain, nous parlerons du premier disque de fanfare, même si elle ne portait pas encore l’appellation de fanfare des Beaux-Arts, enregistré en 1953.

Écoute

Afin d’écouter le disque du Comité du Bal des 4’Z’Arts de 1954, vous pouvez cliquer sur ce lien.

Notes et références

  1. Pour approfondir le sujet des Quat’Z’Arts, nous vous conseillons le très complet site officiel de son association. Vous y trouverez de quoi rassasiez votre curiosité et plus encore.
  2. André Plisson (1929-2015), atelier officiel de Peinture Legueult, puis Dupas
  3. Gérard Garand (1928-2013), atelier officiel de Peinture Legueult, puis Dupas
  4. Bernard Collette (1932-2023), atelier libre d’Architecture Dengler
  5. Robert Abbadie (1906-1961) entre en section Peinture aux Beaux-Arts de Paris vers 1932. Il fût le chef de l'orchestre jouant au Bal des Quat' Z'Arts entre 1947 et 1961. Il est également l'illustrateur des cartes d'entrée homme des bals 1934, 1937 et 1948.