Filiation de l’atelier d’architecture Candilis et Josic

ÉCOLE DES BEAUX-ARTS

Depuis 1963

L’article publié ici se rapporte à la filiation de l’atelier libre puis officiel d’architecture à l’École des Beaux-Arts de Paris créé en 19631origine Candilis et Josic.

CANDILIS et JOSIC

Georges CANDILIS (29/03/1913 – 10/05/1995)

– Né à Bakou (capitale de l’Azerbaïdjan), il est exilé avec ses parents en Grèce à l’âge de douze ans, obtenant en 1926 la nationalité Grecque.
– Intègre l’École Polytechnique d’Athènes en 1931 où il obtient son diplôme d’Architecte et d’Ingénieur en juillet 1936.
– Enseignant à l’École Polytechnique d’Athènes de 1936 à 1940 puis enseignant de 1940 à 1945 à l’École nationale Sivitanivios pour la formation des techniciens du bâtiment.
– Georges CANDILIS s’installe en France en 1945 et y rejoint l’agence de LE CORBUSIER travaillant notamment avec Shadrach WOODS (1923-1973) sur l’Unité d’habitation de Marseille jusqu’en 1952.
– En 1955, Georges CANDILIS et Shadrach WOODS s’associent avec l’architecte Alexis JOSIC et créent leur agence d’Architecture à Paris qui restera active jusqu’en 1970 environ, date de début de leur séparation.

Alexis (Alyocha) JOSIC (24/05/1921 – 10/03/2011)

– Né à Stari Becej en Yougoslavie (actuelle Serbie).
– Architecte-ingénieur et peintre, diplômé de la Grande École Technique de Belgrade en 1948, arrive en France en 1953.
– En 1955, Alexis JOSIC s’associe avec Georges CANDILIS et Shadrach WOODS et créent leur agence à Paris qui restera active jusqu’en 1970 environ, date de début de leur séparation.

CANDILIS et JOSIC sont chefs d’atelier libre de 1963 à 1967 puis chefs d’atelier officiel de 1967 à 1968.
L’atelier est logé d’octobre 1963 à octobre 1965 dans l’agence Candilis-Josic-Woods située 18 rue Dauphine à Paris (75006). Mais à la rentrée scolaire de 1964, le nombre d’élèves est trop grand pour les 3 petites pièces occupées dans l’agence. Philippe MOLLE, alors Grand Massier, obtient du Directeur Nicolas UNTERSTELLER l’autorisation d’installer l’atelier dans un des sous-sols d’une annexe de la Melpo (salle Melpomène), salle hélas sans fenêtres mais assez vaste pour contenir tous les élèves de l’atelier. A partir de la rentrée scolaire 1965/1966, l’atelier est logé au Grand Palais à Paris au sein du Groupe C de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.

Plan d’aménagement (23/03/1964) par Pierre VIVIEN pour loger les ateliers d’Architecture du futur Groupe C dans l’aile droite / Source Archives Nationales, inventaire 19880557/104.

CANDILIS participe à la fondation de l’Unité Pédagogique d’Architecture n° 6 (U.P.A. 6) où il enseigne de 1969 jusqu’au début des années 1980.

JOSIC est Professeur à l’Unité Pédagogique d’Architecture n° 5 (U.P.A. 5) où il enseigne jusqu’en 1974.

Intéressons-nous à la naissance de l’Atelier CANDILIS et JOSIC avec les témoignages des deux principaux protagonistes lors de la création : Philippe MOLLE et Michel MACARY.

Philippe MOLLE (né le 09/10/1935)
Élève de l’atelier d’Architecture officiel Noël Le MARESQUIER, admission en 1954, 1ère classe en 1962, puis élève en 1963 de l’atelier libre CANDILIS et JOSIC, diplôme en 1966 / Prix GUADET du meilleur diplôme 1966 avec Michel MACARY et Thierry GRUBER /. Président Grand Massier de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts du 21/02/1962 au 02/03/1966.
Michel MACARY (né le 27/06/1936)
Élève de l’atelier officiel BEAUDOIN, admission en 1958, 1ère classe en 1962, puis élève en 1963 de l’atelier libre CANDILIS et JOSIC, diplôme en 1966 / Prix GUADET du meilleur diplôme 1966 avec Philippe MOLLE et Thierry GRUBER /.
Enseignant assistant dans l’atelier de CANDILIS et JOSIC de 1967 à 1968 puis enseignant à l’Unité Pédagogique d’Architecture n° 6 (U.P.A. 6) de 1969 à 1972.

Philippe MOLLE2 :

« A l’atelier Lemaresquier3(en 1963), je suis de plus en plus déçu par l’enseignement. Certes je touche à tous les projets que je rends et je ne devrais vraiment pas me plaindre. Mais je me rends compte que les corrections du Patron concernent essentiellement le rendu, l’image que nous présentons au jury, un peu comme s’il s’agissait d’une belle affiche, mais peu le bon fonctionnement du bâtiment étudié et absolument pas ses volumes, puisque aucune maquette ni perspective n’est jamais demandée. J’ai le sentiment que ce n’est pas parce que j’aurai fait une École, si brillante soit elle, que je serai réellement prêt à exercer mon métier. Lors d’une conférence faite par Candilis, Josic et Woods, que j’ai invité à venir présenter le concours du Mirail qu’ils viennent de gagner, je suis particulièrement séduit par leur approche de l’architecture. lls ont étudié ce projet de plusieurs centaines de logements sociaux, qui seront situés dans la banlieue de Toulouse, en ne pensant qu’à leurs futurs habitants aux modestes revenus et absolument pas à l’image du plan masse, c’est-à-dire l’ensemble vu d’avion, qui est notre souci majeur dans nos projets scolaires. lls ont étudié dans le moindre détail l’agencement des pièces de chaque appartement, en pensant à la mère de famille dans sa cuisine, au coin salon pour les adultes, à un espace de jeu pour les enfants, au cheminement entre chaque immeuble et les équipements proches, écoles, commerces, etc… et en ménageant de grands espaces verts, bref en essayant d’offrir un cadre de vie le plus agréable possible. Quarante ans plus tard, quand on verra ce qu’est devenu cet ensemble, zone de non droit, on comprendra qu’il ne suffit pas de construire des logements de qualité pour empêcher la délinquance de ce que l’on appelle pudiquement “les jeunes”.

Mais en cette année 1963, je suis encore plein d’illusion et cette conférence m’ouvre les yeux sur la façon dont je crois devoir exercer mon futur métier.
Le samedi suivant, je demande un rendez-vous à Georges Candilis et il me reçoit très aimablement dans son agence de la rue Dauphine. Je lui propose d’être patron d’un atelier de I’École des Beaux-Arts. Après réflexion, il acquiesce et me demande à quel architecte il va succéder. Je lui réponds “à aucun”, puisque nous avons la possibilité de choisir nous mêmes les patrons des ateliers extérieurs et qu’il s’agit d’un nouvel atelier. ll me demande alors combien d’élèves nous sommes et ses yeux s’arrondissent quand je lui réponds que pour l’instant je suis tout seul. Mais, si nous nous mettons d’accord sur certains principes d’enseignement, je me fais fort d’attirer suffisamment d’élèves pour constituer un bon atelier. Je lui expose alors mes souhaits, notamment qu’aucun projet ne puisse être rendu à l’Ecole sans qu’une maquette n’ait été présentée à l’atelier, que les élèves soient obligés de compléter leur projet de construction par des devis estimatifs, alors que ces contraintes financières ne sont jamais abordées, que les ingénieurs des Bureaux d’Etudes avec lesquels il travaille participent aux corrections de nos projets et que nous organisions chaque année une visite détaillée de ses réalisations en région parisienne et en province. Non seulement il accepte avec enthousiasme, mais il nous accueille dans son agence dont il met trois pièces à notre disposition car nous ne disposons d’aucun local. Josic, également architecte le secondera, mais Woods, qui est sociologue, refuse de participer.
Dommage, car grâce à sa spécialité, il nous aurait sûrement aidés à mieux appréhender la finalité de notre fonction sociale.

Dès le lundi je placarde des affichettes dans I’École, invitant tous les élèves intéressés à une réunion d’information le samedi suivant. Et après deux réunions, nous sommes une cinquantaine d’élèves de seconde et de première classe à constituer ce nouvel atelier. J’en suis élu massier, Thierry Gruber en est le sous-massier et Michel Macary le délégué culturel. Ce jour là est née une profonde amitié, au point que nous rendrons notre diplôme tous les trois en équipe et que nous serons ensuite associés dans la vie professionnelle ».

24 novembre 1966 : Premier diplôme présenté en équipe dans la salle Melpomène de l’École des Beaux-Arts associant, Philippe MOLLE, Michel MACARY et Thierry GRUBER. Thème du diplôme : « Une maison de l'architecture, germe de ville ». Le diplôme reçoit le prix GUADET 1966 (Prix du meilleur diplôme de l’année 1966).
Thierry GRUBER (né le 13/07/1935)
Élève de de l’atelier officiel BEAUDOIN, admission en 1958, 1ère classe en 1963, puis élève en 1963 de l’atelier libre CANDILIS et JOSIC, diplômé en 1966 / Prix GUADET du meilleur diplôme 1966 avec Philippe MOLLE et Thierry GRUBER /.
Administrateur à la Grande Masse des Beaux-Arts, Délégué à la photothèque (avec Yves LETROSNE de l’atelier d’Architecture officiel Noël Le MARESQUIER), du 03/02/1965 au 02/03/1966.

Phillipe MOLLE :

« J’informe Noël Lemaresquier que je vais le quitter et je le sens très peiné. Je suis moi-même triste et assez gêné car, même si je considère trop superficiel son enseignement, je suis conscient que c’est bien grâce à lui que je n’ai jamais fait de four à aucun projet, aussi ai-je de la reconnaissance et de l’estime pour lui et je l’aime bien. Curieusement, alors que je suis le seul à avoir quitté son atelier, je serai quelques années plus tard un des seuls trois anciens élèves présents à son enterrement.
Moins d’un mois après mon rendez-vous avec Candilis, l’atelier ouvre ses portes. Nous sommes tous très motivés par cette nouvelle forme d’enseignement et c’est avec beaucoup de sérieux que nous écoutons les corrections de nos deux patrons, souvent complétées par celles de leurs ingénieurs, et que nous réalisons une maquette pour chacun de nos projets. Mais aucun des deux n’est jamais membre des jurys et très peu d’entre nous touchent aux projets que nous rendons. Alors que précédemment je collectionnais les mentions et les médailles, pendant près de deux ans je ne ferai plus que des fours ! » […]

« Pendant toute l’année (1963), je relève consciencieusement les multiples erreurs contenues dans les sujets élaborés par le Professeur de théorie (Louis AUBLET)4, incohérences diverses, échelles des plans incompatibles avec la taille des châssis, oublis de fonctions importantes auxquelles devraient répondre les bâtiments, etc. »

Courrier du 28/10/1963 adressé par Philippe MOLLE au Directeur de l’E.N.S.B.A., Monsieur UNTERSTELLER / Source Archives Nationales à Pierrefitte

Philippe MOLLE :

« Après le dernier projet de l’année, j’adresse un rapport détaillé au Directeur de l’Architecture, Max Querrien, avec copie à Untersteller le Directeur de l’École. Quelques jours plus tard, ce dernier me convoque et j’entre dans son bureau inquiet, car je crains un renvoi pour mon impertinence. Mais il m’annonce que Aublet est relevé de ses fonctions et remplacé par Jean Fayeton, architecte renommé. Le lendemain, a lieu en grandes pompes l’inauguration d’une exposition sur Brasilia, par Oscar Niemeyer lui-même qui en est l’architecte. Quand Aublet arrive à l’entrée de la Melpo, la fanfare entonne sur mon ordre le chant des adieux, c’est ma façon d’informer tous les élèves de la bonne nouvelle. Rouge de fureur, il fait demi-tour et disparaît, on ne le reverra plus. »

Copie du courrier du 15/01/1964 adressé par la Grande Masse au Professeur de Théorie, Monsieur AUBLET / Source Archives Nationales à Pierrefitte
Courrier du 14/02/1964 adressé par Philippe MOLLE au Directeur de l’E.N.S.B.A., Monsieur UNTERSTELLER / Source Archives Nationales à Pierrefitte

Philippe MOLLE :

« Pendant cette année, je relève également scrupuleusement les résultats de tous les projets, en notant les noms des ateliers des élèves qui ont obtenu une mention ou une médaille et les noms des Patrons présents au Jury. Le résultat est incroyable, il fait apparaître qu’en moyenne plus de 50% des élèves dont le Patron est au jury touchent à leur projet alors que c’est le cas pour moins de 5% de ceux qui n’y sont pas défendus. Je remets également un rapport détaillé aux Directeurs de l’Architecture et de l’École, en faisant de plus observer que les membres des jurys consacrant une seule journée de six heures à chaque jugement alors que plus de sept cents projets sont présentés, ne disposent donc que d’exactement trente secondes par projet, ce qui est à l’évidence ridiculement insuffisant. Je suis aussitôt invité par le Directeur de l’Architecture à participer à une réunion au Ministère de la Culture à laquelle sont aussi conviés le Directeur de L’École et plusieurs Patrons d’ateliers intérieurs et extérieurs. Après de longs débats, la décision est prise de diviser l’École en trois groupes d’ateliers, ce qui permettra à tous les Patrons, extérieurs comme intérieurs, de participer aux jurys de tous les projets.

Cette nouvelle organisation sera appliquée dès la rentrée scolaire suivante et sera complétée par l’accueil dans une aile du Grand Palais des ateliers du Groupe C dont fera partie l’atelier Candilis, qui va enfin pouvoir disposer d’un local convenable, car depuis octobre 1963 nous avons accueilli des admissionnistes et les trois pièces que nous occupons dans l’agence du Patron sont vraiment trop petites pour nous tous ». […]

« Début octobre 1964, l’École rouvre ses portes et je me remets au travail, d’une part à la Grande Masse où je continue d’oeuvrer avec autant de plaisir et d’autre part à l’atelier superbement aménagé au Grand Palais, où je rends tous les projets. Mais maintenant le Patron est au jury et je ne fais plus le moindre four. En quelques mois, j’obtiens mentions et médailles successivement à quatre projets portant sur un centre international de conférences, un pavillon d’exposition du verre, un village de vacances, un grand centre commercial et à nouveau aux concours du Delaon et du Rougevin, avec comme sujets un jardin pour un groupe de logements et un amphithéâtre de géographie. Me voilà diplômable, comme Macary. Quant à Gruber, il ne lui reste plus que la construction à laquelle il a hélas échoué l’année dernière, mais il la réussira sans difficulté dans le courant de l’année. »

Michel MACARY5 :

« Nous voulions avoir des enseignants architectes plus en phase avec les recherches architecturales de l’époque et capables de consacrer plus de ternps à leurs étudiants. J’ai donc fomenté un départ en militant pour la création d’un atelier extérieur, ce qu’à l’époque, selon la tradition, nous avions le droit de faire. Nous avons sollicité Le Corbusier qui nous a redit que cela ne l’intéressait pas car il considérait que l’École des beaux-arts ne pouvait pas se renouveler d’elle-même. Face à notre désarroi , il nous a conseillé Georges Candilis qui avait travaillé avec lui sur l’unité d’habitation de Marseille et son associé Shadrach Woods.

Christine DESMOULINS dans le livre sur Michel MACARY précise :

« Candilis, dont la notoriété grandissait après avoir gagné le concours du Mirail à Toulouse, avait déjà été contacté par Philippe Molle, élève de l’atelier Lemaresquier.»

Michel MACARY : 

« Une trentaine d’étudiants me suivirent et quittèrent l’atelier Beaudoin6 pour créer l’atelier Candilis-Josic. Il me fut un peu délicat de lui expliquer pourquoi nous partions car le principal reproche que nous lui faisions était le peu de temps qu’il consacrait aux étudiants.
Nous lui avions d’ailleurs fait la même critique un an ou deux avant, et il avait alors demandé à un autre architecte, Louis de Hoÿm de Marien7 de l’assister, mais ce n’était pas suffisant.»

Christine DESMOULINS dans le livre sur Michel MACARY :

« C’est au sein même de l’agence de Candilis, Josic et Woods, rue Bonaparte (Nota : il s’agit en réalité de la rue Dauphine), à deux pas de l’École des Beaux-Arts, que s’établit cet atelier qui attire très vite beaucoup d’étudiants, parmi lesquels des personnalités aussi différentes que Philippe Molle de l’atelier Lemaresquier et Thierry Gruber (deux des futurs associés de Michel Macary), Didier Morax, Gilles Bouchez, Clément-Noël Douady et des étudiants plus jeunes comme Christian de Portzamparc, Antoine Grumbach ou Dominique Montassut qui eurent par la suite un rôle important.»

Michel MACARY :

« Shadrach Woods qui enseignait déjà à Harvard et contestait le système des Beaux-Arts a refusé d’enseigner, mais nous avions Candilis et Josic. Avec Candilis, nous découvrions un patron d’atelier qui nous parlait longuement. Il parlait de Le Corbusier, du rôle social de l’architecte et tout cela était passionnant. C’était quelqu’un qui donnait une réelle ouverture à l’école. Il invitait des élus, comme Louis Bazerque, le maire de Toulouse, mais aussi Jean Prouvé ou des architectes étrangers parmi lesquels des membres de Team Ten, groupe international d’architectes qui travaillaient dans la continuité des Congrès internationaux d’architecture moderne (CIAM). Nous invitions aussi des sociologues, des intellectuels, des historiens… Josic dessinait merveilleusement bien, il nous apprenait vraiment à faire de l’architecture. Il retroussait ses manches pour aider chaque étudiant à faire évoluer son projet, ce qui était très pédagogique.
Beaucoup d’architectes sont issus de cet atelier dont, après avoir été le délégué culturel, j’étais le massier élu par les élèves pour être l’intermédiaire entre le patron, les élèves et l’administration. »

La Masse de l’Atelier CANDILIS-JOSIC 1963/1964. Courrier du 07/11/1963 de Philippe MOLLE au Secrétariat de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. / Source Archives Nationales à Pierrefitte
De gauche à droite : CANDILIS, JOSIC et WOODS

Parmi les réalisations de l’agence Candilis-Josic-Woods :

1956-1961 : Plan d’ensemble pour l’extension sud de la ville de Bagnols-sur-Cèze (près de Marcoule, dans le Gard) avec la construction d’un ensemble de 1800 logements pour le compte du Commissariat à l’Énergie Atomique et du Ministère de la Construction (Obtention du Grand Prix de l’Urbanisme décerné en 1959 par le Ministère de la Construction)
1954 - 1956 : Cité à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis pour le compte d’Emmaüs. Dessin en perspective d’un bâtiment de la Cité
1956 - 1962 : Cité de l’Etoile à Bobigny en Seine-Saint-Denis pour le compte d’Emmaüs
1956 - 1957 : Cité Pierre-Montillet au Blanc-Mesnil pour le compte d’Emmaüs. Façade d’un immeuble de la cité en panneaux sandwichs d’aluminium étudiés par Jean Prouvé.
1959 – 1962 : Immeuble d’habitation de 200 logements situé à l’angle de la rue de Vaugirard et de la rue Mathurin-Régnier à Paris (75015) pour le compte de l’Office Public du Logement Familial
1961 - 1962 : École primaire française à Genève (Suisse) / Source Pierre JOLY et Véra CARDOT
1962 - 1965 : Cité artisanale « Les Bruyères » à Sèvres (Hauts-de-Seine) / Source CAPA / IFA / Centre d’archives d’architecture du XXème siècle.
1961-1962 : Plan d’ensemble pour la conception de la Z.U.P de Toulouse-Le-Mirail (Haute-Garonne)
1963 : Lauréats du concours international d’architecture pour le campus de l’Université libre de Berlin (Allemagne). Réalisation 1967/1974
1967-1975 : Réalisation de la Faculté des Lettres de la Z.U.P de Toulouse-Le-Mirail (Haute-Garonne)

Notes et références

  1. L’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts est divisée en trois sections, à savoir Peinture, Sculpture et Architecture.
    A la section de Peinture se rattachent la Gravure en taille-douce, la Gravure à l’eau-forte, la Gravure sur bois et la Lithographie. A la section de Sculpture, se rattache la Gravure en médailles et en pierres fines.
    Concernant les ateliers libres, ce sont les élèves en se groupant qui opèrent librement le choix du chef d’atelier (ou Patron).
    Ceux-ci sont dûment reçus et officiellement inscrits à l’École, ils suivent les mêmes cours et prennent part aux concours et examen dans les mêmes conditions que leurs camarades des ateliers officiels, mais doivent, malgré toutes les apparences de titre à la gratuité, payer de leurs propres deniers la location, l’entretien, l’éclairage, le chauffage et l’assurance de leur Atelier et le paiement de leurs enseignants. Le chef d’atelier (ou Patron) des ateliers dits « officiels » est nommé et rémunéré par l’Etat.
    Voir la « brève historique » de juin 2015.
  2. Philippe MOLLE, Mémoires d’outre mers, Paris, L’Harmattan, 2005, pages 196-197-198-208-209-2010-2011.
  3. Noël LEMARESQUIER dit Noël Le MARESQUIER (1903 – 1982).
    - Elève de l’atelier libre LALOUX (admission en 1922, 1ère classe en 1925, diplômé en 1928, 1er Second Grand Prix de Rome d’Architecture en 1930).
    - Chef d’atelier libre de 1951 à 1953 (origine LALOUX), l’atelier devenant officiel à partir de cette date.
    - Chef d’atelier officiel de 1953 à 1968.
    - Participe en 1969 à la fondation de l'Unité Pédagogique d'Architecture n° 4 (U.P.A. 4) où il sera enseignant jusqu’en 1974.
  4. Louis AUBLET (1901 - 1980), élève de l’atelier libre DEFRASSE (admission en 1919, 1ère classe en 1921) / 1er Second Grand Prix de Rome d’Architecture en 1925. Assistant dans l’atelier libre DEFRASSE (origine BLONDEL / SCELLIER DE GISORS de 1929 à 1937, ouvre un atelier libre de 1950 à 1957 / Professeur de Théorie de l’Architecture à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de 1957 à 1964 en remplacement d’André GUTTON (1904 – 2002).
  5. Michel MACARY, Michel MACARY, Architecte, textes de Christine DESMOULINS, Paris, Editions PC, 2014, pages 17-18.
  6. Eugène BEAUDOIN (1898 – 1983), élève de l’atelier officiel PONTRÉMOLI (admission en 1917, 1ère classe en 1921), / 1er Grand Prix de Rome d’Architecture en 1928.
    Il est chef d’atelier libre de 1937 à 1943 (origine DAUMET) puis ouvre un atelier libre en 1950 ou en 1951 qui devient officiel en 1952. Enseigne jusqu’en 1967.
  7. Louis de HOŸM DE MARIEN (1920 – 2007), élève de l'École des Beaux-Arts de Toulouse (admission en 1940, 1ère classe en 1945), puis élève de l’atelier libre Noël Le MARESQUIER (diplômé en 1951/ Prix GUADET du meilleur diplôme 1951) / 1er Grand Prix de Rome d’Architecture en 1951.