Léon Malaquais ne jouera plus

michel vincent

1928-2017

Que serait la fanfare des Beaux-Arts sans Léon Malaquais ?

À l’origine de cette fanfare emblématique, ils étaient trois au début des années 50 : Pierre Venencie (1930-2016), Michel Vincent (1928-2017) et Claude Rossigneux (1926-2017). Trois gaillards qui, habillés en nones, firent un triomphe lors d’une fête de l’atelier Beaudoin en chantant sur l’air de Marguerite. Ils ne pensaient pas ce soir-là que de ce trio naitrait une fanfare dont on parlerait encore 70 ans après et qui produirait sept disques, moult fois réédités. Ils seront rejoints pas bon nombre d’architectes en herbe, tripatouilleurs de cuivre et finiront par créer la légende.

Ces deux dernières années n’ont pas été tendres avec les Malaquais et particulièrement ses trois pères fondateurs. Pierre Venencie dit Mâchon est parti début 2016, Claude Rossigneux dit Machagneux est parti début 2017 et j’apprends la disparition de Michel Vincent dit Léon Malaquais la semaine dernière (à Aubagne le 15 décembre 2017).

Michel Vincent dit Léon Malaquais (1961).

Léon Malaquais, avec Octave Callot, fait partie des fondations de ce que sont nos fanfares. Inventeurs du genre, nous avions souhaité en 1988 avec le Grand Massier leur rendre hommage en rebaptisant temporairement la rue Jacques Callot en rue de la Fanfare des Beaux-Arts.1

De g. à d. : Woody, Octave Callot, Léon Malaquais et Caloni (1988)

Le Grand Massier, l’ensemble des membres de la Grande Masse, les Présidents et les responsables des fanfares des Beaux-Arts se joignent à moi pour présenter toutes nos condoléances à Anne-Marie Vincent, son épouse et à l’ensemble des membres de La Fanfare Léon Malaquais.

J’ajouterai que les Malaquais ont vu partir récemment d’autres images emblématiques comme Alain Villeminot (1932-2017) dit Lharidelle, poète de fanfare, roi du contrepet, d’abord trompettiste puis bassiste ne refusant pas jusqu’à encore peu de ressortir sa basse pour retrouver ses Malaquais ou quelques autres fanfares du sud. De même, avons-nous appris la disparition, la semaine dernière, d’une autre personnalité, Philippe Sicardon (1937-2017) dit Chichoune, bassiste.

Nous aurons une pensée émue pour tous les Malaquais, présents ou disparus, et les remercions de nous avoir ouvert la voie.

Notes et références

  1. À l'initiative du Président des Fanfares (votre serviteur), il avait été décidé de rendre hommage à Octave Callot et Léon Malaquais. Il avait été fabriqué six plaques de rue - une pour Callot, une pour Malaquais et les quatre autres devant être installées en lieu et place des plaques de la rue Jacques Callot afin de la rebaptiser. Les nouvôs, chargés de ce léger bricolage avaient quelques peu perdu leurs moyens dans l'alcool et ne réussirent pas à dévisser les plaques de la ville. Inutile de dire que ces quatre plaques ont disparu... exceptée peut-être celle qui était accrochée au mur de la Grande Masse jusqu’à son déménagement en 2007.