Cet enregistrement a eu lieu à Gambais dans les Yvelines au cours du propre mariage d’Yves Poinsot, alias Octave Callot, appelé aussi ici Georges-Emmanuel Poncif. Prise de son : Claude Joubert, “chasseur de son” et élève à l’Ecole des Beaux-Arts.
Un commentateur à la voix suave, Claude Joubert lui-même, nous explique :
« …un mariage, s’il est une cérémonie éprouvante à la laquelle vous avez certainement pu assister de nombreuses fois, peut prendre un certain caractère lorsqu’il s’agit de l’union de deux étudiants et, qui plus est, de deux étudiants de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts. C’est à une cérémonie de cette espèce que nous vous convions, dans une charmante auberge, à quelques kilomètres de Paris… Autour de nous, différents jeunes lurons déguisés en pompier, cardinaux, officiers ou drapés tout simplement dans d’immenses caleçons de bains à rayures, se livrent à une chorégraphie dont la pureté s’allie remarquablement à celle de la musique… »
Puis un orateur dans la salle annonce l’arrivée de Mme Guyot, célèbre cantatrice… Cet orateur n’est personne d’autre que Monsieur Poinsot, père d’Yves Poinsot (Octave Callot). Monsieur Poinsot père était homme de théâtre et chanteur d’opérette à son heure. Il avait entre autres trouvé son heure de gloire en chantant En revenant de la Revue, morceau que, pour la petite histoire, Callot faisait jouer systématiquement à la fanfare qui commençait à le détester. La “célèbre” Mme Guyot était semble-t-il une voisine des parents Poinsot dans le 17ème arrondissement. Lemétais raconte qu’au début de la prestation de Mme Guyot, l’assistance était plutôt surprise et que, petit à petit, le public se mit à réagir à la prestation de la cantatrice.
On peut entendre sur cette face :
- Fanfare : En revenant de la revue
- Fanfare : La Colline des Oiseaux
- Mme Guyot : Vissi d’Arte, extrait de La Tosca de Puccini.
- Fanfare : La Truite de Schubert
- Fanfare : polka non reconnue
On notera particulièrement la fin du commentaire onirique de Joubert :
« Cependant, toute bonne chose a une fin. Il nous va falloir maintenant, après avoir présentés aux jeunes époux tous nos vœux de bonheur, laisser cette délicieuse assemblée dansant sous les arbres en fleurs. Tandis que dans un ciel sans voile, s’inscrivent les gracieuses arabesques du vol des hirondelles, saucissons, andouilles et autres comestibles… »
Personnellement, j’aime beaucoup :
«…les gracieuses arabesques du vol des saucissons et des andouilles… »