Filiation de l’atelier libre d’architecture Laloux devenu officiel en 1953

ÉCOLE DES BEAUX-ARTS

De 1890 à 1968

L’article publié ici se rapporte à la filiation de l’atelier libre d’architecture à l’École des Beaux-Arts de Paris créé en 18901origine Laloux devenu atelier officiel en 1953 avec Noël Lemaresquier. Cette filiation d’atelier se distinguera notamment pour ses très nombreuses récompenses obtenues dans les concours d’Architecture à l’École des Beaux-Arts dont celui du très prestigieux concours du Prix de Rome organisé par l’Académie des Beaux-Arts2.

 

LALOUX > Charles LEMARESQUIER > Noël LEMARESQUIER

Origine de l’atelier Laloux :

En 1889, Jules ANDRÉ (24/06/1819 – 30/01/1890), chef d’un atelier officiel (origine PACCARD), auquel son âge et l’état de santé ne permettaient plus de suivre les études de ses élèves, avait désigné son élève de prédilection, Victor LALOUX, pour le remplacer dans ses corrections.

Grâce à la netteté et à la précision de ses conseils, ce dernier s’attira très vite la sympathie de tous et il apparaissait légitime pour les élèves lors du décès de Jules André que Victor LALOUX soit désigné pour le remplacer. Cependant ce fut Constant MOYAUX (15/06/1835 – 11/10/1911) qui fût désigné par le ministre de l’Instruction. La quasi-totalité des élèves de l’atelier n’acceptèrent pas cette décision et décidèrent de quitter l’École, pour pouvoir fonder un nouvel atelier libre avec comme chef d’atelier, Victor LALOUX.

Jules GODEFROY3, ancien élève de l’atelier Jules André puis Laloux, témoigne4 :

[…]Le 30 janvier 1890, Jules André fut ravi à l’affection des siens et de ses nombreux élèves dont beaucoup devaient devenir des maîtres. Je peux bien dire que c’est lui qui menait alors le haut enseignement de notre chère École.

Rien n’était plus naturel que la désignation officielle de Laloux pour le remplacer comme professeur de l’un des trois ateliers. Il fallait cependant une décision ministérielle. Un groupe d’anciens tenta une démarche auprès du ministre de l’Instruction publique qui nous reçut le plus aimablement du monde, et naturellement, nous laissa partir en nous permettant d’espérer.

Notre déception n’en fut que plus profonde, quand nous apprîmes, peu après, que Moyaux remplacerait André.

Nous avions, en ce temps-là, la tête chaude ! Nous décidâmes que nous ne laisserions pas les choses se passer ainsi. Nous convînmes, d’un accord presque unanime que nous quitterions l’École, où le nouveau professeur pourrait faire, en toute liberté, ses corrections dans un atelier vide.

Un soir donc, vers neuf heures, nous mobilisions. Nous voilà qui déménageons la bibliothèque, les planches, les châssis, les chandeliers. Vous pensez bien que les gardiens n’entendaient pas nous laisser faire ! Il s’ensuivit une grave échauffourée. Je vois encore le brave portier Cazamaïou nous barrant la porte de la rue Bonaparte. Ce fut en vain… Nous chargeons, le fougueux Planckaert5, dit « Chacha », en tête. Rien ne pouvait résister à Planckaert. Les livres de la bibliothèque volent comme des plumes par-dessus la grille de l’École ! Nous passons !

Le matériel fut déposé de-ci, de-là, on en entreposa une grande partie chez Martin, le bistro d’en face6. Une moitié de la bibliothèque alla chez le camarade Charles Randon7, 11 rue Bonaparte ; le reste dans le logement que j’occupais avec Planckaert et Guilbert8, 9, rue des Feuillantines.

Le lendemain même, nous trouvions un local vacant, une boutique et un entresol, 7, place Furstenberg. En ces temps heureux, c’était plus facile qu’aujourd’hui.

Nous n’étions d’ailleurs pas plutôt installés que, la procédure s’en étant mêlée, il nous fallut restituer, après des sommations par huissier, une partie de la bibliothèque et du matériel. C’est qu’il y avait parmi nous trois ou quatre dissidents…

Nous ne pûmes que nous incliner. L’atelier Laloux n’en était pas moins fondé. Nous n’eûmes plus, dès lors, d’autre souci que celui de nous installer et de travailler.

Ce que nous voulions, c’est montrer à toute l’Ecole que nous n’étions pas seulement des tapageurs, mais que nous entendions nous rendre dignes de nos devanciers par notre travail et nos succès…»

Victor LALOUX (15/11/1850 – 13/07/1837)

– Élève de Jules ANDRÉ, admission en 1869, 1ère classe en 1873, diplômé en 1877 / 1er Grand Prix de Rome d’Architecture en 1878.

Victor LALOUX : Projet 1er Grand Prix de Rome 1878, sujet "Une cathédrale", façade principale. Lavis et plume sur papier entoilé. / Source E.N.S.B.A.
Victor LALOUX : Envoi de Rome de 4ème année depuis la Villa Médicis en 1883, "Restauration du Temple de Jupiter à Olympie, Altis, façade Est." Aquarelle sur tracé à l'encre de Chine sur papier entoilé. / Source E.N.S.B.A.
Portrait de Victor LALOUX réalisé en 1911 par Jean-Joseph WEERTS (1846 – 1927), détrempe sur panneau bois, 27 x 35 cm. Portrait conservé au musée La Piscine, musée d'art et d'industrie André-Diligent, à Roubaix. / Source photographique Christophe Samoyault le 13/08/2017 lors de l’exposition « L’Architecte. Portraits et clichés » à la Cité de l’architecture et du patrimoine.

– Architecte des Bâtiments civils et palais nationaux, en charge de l’École des Mines de 1889 à 1898, de la Cour de Cassation de 1894 à 1912, du Palais de Fontainebleau en 1904, du Panthéon de 1908 à 1912. Il est élu membre titulaire de l’Académie des Beaux-Arts, section architecture, le 08/05/1909. Il construit, entre autres, la villa des Bambous à Cannes (1884 à 1886 / détruite en 1929) ; la basilique Saint-Martin à Tours (1886 à1890 puis 1898 à 1902) ; un immeuble d’habitation au 64 rue des Petits Champs à Paris (1889- à 1890) ; un immeuble d’habitation au 81 avenue Bosquet à Paris (1892) ; la façade de la gare de Tours (1896 à 1898) ; l’hôtel de ville de Tours (1897 à 1904) ; la gare d’Orsay à Paris (1898 à 1900)9 ; achèvement du siège central du Crédit-Lyonnais à Paris (1907 à 1913) en collaboration avec André NARJOUX (1867 – 1934) ; l’hôtel de ville, bourse et chambre de commerce à Roubaix (1907 à1911).

Victor LALOUX : Carte postale de la villa des Bambous à Cannes, 1884–1886. / Vue sur un site internet de vente en ligne le 15/07/2024.
Victor LALOUX : Carte postale de la basilique Saint-Martin à Tours, 1886-1890 puis 1898-1902. / Vue sur un site internet de vente en ligne le 15/07/2024.
Victor LALOUX : Photographie de la façade de la gare de Tours, 1896-1898. / Source archives du journal « La Nouvelle République ».
Victor LALOUX : Photographie de l’hôtel de ville de Tours, 1897-1904. / Photographie d’Henri DENEUX (1874-1969), source Ministère de la Culture, Médiathèque du patrimoine et de la photographie.
Victor LALOUX : Photographie de la gare d’Orsay, 1898-1900. / Source site internet paris1900.lartnouveau.com

Chef d’atelier libre de 1890 jusqu’au 13/07/1937, date de son décès, avec comme premiers assistants, Émile THOMAS10 jusque vers 1920, Charles LEMARESQUIER de 1920 à 1937 (voir plus bas), Georges LABRO11de 1922 à 1925 et Paul DOMENC12 entre 1932 et 1936.

À sa création l’atelier est situé 7 place Furstenberg à Paris (75006). Il s’installa l’année suivante (en 1891) au 23 rue des Grands Augustins à Paris (75006), puis par la suite au 8 rue d’Assas à Paris (75006). En 1928, l’atelier expulsé de cette adresse sera hébergé dans l’École même, dans une salle affectée ordinairement à des expositions de concours, salle contiguë à la salle Melpomène.

En mai 1934, l’atelier intégrera le 1er et le 5ème étage du bâtiment nouvellement construit au 1 rue Jacques Callot à Paris (75006), bâtiment dédié aux ateliers libres dépourvus à cette époque de locaux convenables ou devant assumer le paiement de loyers exorbitants.

Photographie de l’atelier LALOUX en 1890 / 1891 à l’École des Beaux-Arts de PARIS dans la cour d’Honneur, devant le portique de Gaillon. / Source E.N.S.B.A.
Photographie de l’atelier LALOUX vers 1897. / Vue sur un site internet de vente en ligne le 02/12/2020.

– 16 élèves 1ers Grand Prix de Rome d’Architecture :

  • En 1890 : Emmanuel PONTRÉMOLI (1865 – 1956). Ce dernier sera chef d’atelier dans un atelier officiel de 1919 à 1932 (origine atelier LAISNÉ / GINAIN / SCELLIER DE GISORS / BERNIER), puis directeur de l’École des Beaux-Arts de 1932 à 1937.
  • En 1893 : Benjamin CHAUSSEMICHE (1864 – 1945). Ce dernier fondera un atelier libre en 1898.
  • En 1900 : Paul BIGOT (1870 – 1942). Ce dernier sera chef d’atelier dans un atelier officiel de 1925 à 1940 (origine atelier PACCARD / Jules ANDRÉ / MOYAUX / LAMBERT).
  • En 1905 : Camille LEFÈVRE (1876 – 1946). Ce dernier sera chef d’atelier avec Albert FERRAN (voir plus bas) dans un autre atelier libre (origine atelier GODEFROY).
  • En 1910 : Fernand JANIN (1880 – 1912).
  • En 1911 : René MIRLAND (1884 – 1915).
  • En 1912 : Jacques DEBAT-PONSAN (1882 – 1942). Ce dernier sera chef d’un autre atelier libre de 1931 à 1942 (origine COQUART / GERHARDT / REDON / TOURNAIRE) et également chef d’un atelier officiel de 1932 à 1942 (origine atelier LAISNÉ / GINAIN / SCELLIER DE GISORS / BERNIER / PONTRÉMOLI).
  • En 1914 : Albert FERRAN (1886 – 1952). Ce dernier sera chef d’atelier avec Camille LEFÈVRE (voir plus haut) dans un autre atelier libre (origine atelier GODEFROY).
  • En 1919 : Jean-Jacques HAFFNER (1885 – 1961) et Jacques CARLU (1890 – 1976).
  • En 1922 : Robert GIROUD (1890 – 1943).
  • En 1924 : Marcel PÉCHIN (1890 – 1961).
  • En 1925 : Alfred AUDOUL (1891 – 1963).
  • En 1932 : Camille MONTAGNÉ (1907 – 1961).
  • En 1935 : Paul DOMENC (1906 – 1979).
  • En 1937 : Georges NOEL (1907 – 1970)
    Caricature de Victor LALOUX réalisée en 1928 par Camille MONTAGNÉ, 1er Grand Prix de Rome 1932. / Source Bulletin de la Grande Masse de février 1928.

    – Également on décompte pendant le professorat de LALOUX 24 Seconds Grands Prix (13 Premiers Seconds et 11 Deuxièmes Seconds)13parmi lesquels on distingue des futurs Chefs d’atelier, à savoir : 

    • Charles LEMARESQUIER (1870 – 1972), 2ème Second Grand Prix 1900. Ce dernier reprend l’atelier de LALOUX (voir plus bas).
    • Georges LABRO (1887 – 1981), 1er Second Grand Prix 1921. Ce dernier assiste LALOUX dans son atelier (voir plus haut), puis fonde en 1936 un atelier libre puis reprend en décembre 1938 celui de LEFÈVRE et FERRAN (origine atelier GODEFROY) dans lequel il enseigne jusqu’en 1952.
    • Noël LE MARESQUIER (1903 – 1982), fils de Charles LEMARESQUIER,  2ème Second Grand Prix 1927 puis 1er Second Grand Prix 1930. Ce dernier reprend l’atelier LALOUX / Charles LEMARESQUIER (voir plus bas).
    • Jean JOUVENSEL (1905 – 1960), 2ème Second Grand Prix 1931, Grand Massier des Architectes du 22/12/1933 au 21/12/1934, puis Président de la caisse de secours de la Grande Masse des Beaux-Arts du 21/12/1934 au 25/10/1935 (démission). Ce dernier est assistant de Charles LEMARESQUIER à partir de 1937 (voir plus bas) puis fonde un atelier libre (origine atelier JOUVENSEL) dans lequel il sera enseignant de 1950 à 1959.

    – Pour compléter cette imposante liste d’élèves de l’atelier Laloux devenus chefs d’atelier, il convient de mentionner trois autres élèves, qui bien que n’ayant jamais été logistes au Grand Prix de Rome, n’en sont pas moins devenus des chefs d’ateliers reconnus pour leur enseignement, il s’agit de :

    • Jules GODEFROY (1863 – 1928), dont il a été question plus haut pour évoquer l’origine de l’atelier Laloux. Ce dernier fonde en 1891, avec Eugène FREYNET (1862 – 1937), diplômé en 1892 chez Laloux, un atelier préparatoire au concours d’admission à l’École puis fonde un atelier libre en 1919 (origine atelier GODEFROY) dans lequel il enseigne jusqu’au 08/03/1928, date de son décès.
    • Georges GROMORT (1870 – 1961). Ce dernier fonde un atelier libre en 1910 (origine atelier GROMORT).
    • Henri LARRIEU (1902 – 1977). Ce dernier fonde un atelier libre en 1939 dans lequel il enseigne jusqu’en 1953.

    – L’atelier Laloux fait parti des ateliers d’architecture dans lesquels la mixité est intégrée et, à ce sujet, les trois premières femmes qui fréquente celui-ci après avoir réussi le concours d’admission sont :

    • Madeleine SECOUET, nom marital HILL, (1900 – 1992), à l’atelier le 28 janvier 1921, a tenté l’admission en février et juin 1921, admise en 2ème classe en mars 1922, obtient un total de 10 valeurs entre le 29/04/1922 et le 21/12/1926.
    • Agnès CHAUSSEMICHE, nom marital BRAUNWALD, (1900 – 1934), a tenté l’admission en juin 1922, admise en 2ème classe en mars 1923, 1ère classe en juillet 1926, diplômée le 05/06/1929. Première adjointe au grand massier des architectes de l’École des beaux-arts en 1928 et 1929, pensionnaire de la Casa Velázquez à Madrid en 1929-32.
    Agnès CHAUSSEMICHE. / Source Bulletin de la Grande Masse de février 1934.
    • Renée BOCSANYI, nom marital BODECHER, (1904 – 1977), élève dans un premier temps de l’atelier DEFRASSE, admise en 2ème classe en mars 1923, 1ère classe en décembre 1925, diplômée le 14/11/1928.
    Renée BOCSANYI, photographie de Paul DARBY. / Source SIAF, Cité de l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture contemporaine.

    – En 1925 un groupe d’architectes américains, en témoignage du souvenir ému qu’ils ont conservé de leur passage à l’atelier Laloux, en souvenir de l’enseignement reçu de leur Patron, et, de façon plus générale de celui passé à l’École des Beaux-Arts de Paris, fait don à l’État français d’une somme de 100.000 francs avec une affectation spéciale, sur une partie de celle-ci, pour la fondation d’un prix annuel dénommé “Prix des anciens élèves américains de l’atelier Laloux”. Ce concours ouvert aux élèves de 1ère classe d’une durée de travail d’un mois entre la distribution du sujet et le rendu final est décerné pour la première fois le 09/03/1926 (Sujet : La sépulture d’une reine). Le lauréat du Prix est Georges LEGENDRE14 qui n’est autre qu’un élève de l’atelier… Laloux !

    Georges LEGENDRE : Prix des anciens élèves américains de l’atelier Laloux de 1926, sujet "La sépulture d’une Reine", perspective. / Source publication "Les Concours d'Architecture de l'année scolaire 1925-1926 de l’École Nationale des Beaux-Arts" - Paris, Auguste Vincent.

    – L’ardeur au travail des élèves de l’École des Beaux-Arts trouve sa contrepartie dans une émulation constante pour profiter des moindres distractions dans ce que certains dénomment le “folklore Beaux-Arts” avec notamment les banquets et fêtes d’ateliers, les sorties en groupe puis en fin des années 1940, les fanfares. L’atelier Laloux en parfaite continuité de l’atelier de Jules ANDRÉ, atelier à l’origine de la chanson “Le Pompier” hymne des architectes et de l’École des Beaux-Arts, se singularise tout particulièrement pour être à l’origine de la création en 1891 de la “Ballade du Rougevin”15et en 1892 du très célèbre et sulfureux “Bal des Quat’Z’Arts”16.

    Carte d’invitation homme du Bal des Quat’Z’Arts 1893, dessin de Jules CHÉRET (1836- 1932). / Source Association 4’Z’Arts.
    Menu du banquet de l’atelier Laloux donné à l'occasion de la nomination de Victor Laloux au grade de Commandeur de la Légion Honneur, Hôtel des Sociétés Savantes, 1er décembre 1911, dessin de René MIRLAND (1884 – 1915), 1er Grand Prix de Rome en 1911. / Vue sur un site internet de vente en ligne le 16/02/2022.
    Affiche du déjeuner d’atelier du 10 mai 1935 sur laquelle on reconnaît Victor Laloux et Charles Lemaresquier, dessin de Paul CHALUMEAU (1912 – 1991), diplômé en 1937. / Source "Traces d'architectes, Éducation et carrières d'architectes Grand-Prix de Rome aux XIXe et XXe siècles en France" par Jean-Pierre MARTINON, Paris 2003.

    – Dans un registre sombre, l’atelier Laloux, comme tous les ateliers de l’École, connaît la tragédie dévastatrice de la première guerre mondiale : 38 élèves et anciens élèves de l’atelier Laloux sont morts lors de ce conflit meurtrier.

    Je vous propose en annexe, tout à la fin de cet article, de découvrir les noms des disparus à travers une plaque commémorative qui était accrochée au mur de l’atelier pour rappeler aux générations suivantes le sacrifice des leurs.

    Charles LEMARESQUIER (16/10/1870 – 06/01/1972)

    – Élève de Jules ANDRÉ, admission en 1888, puis élève de LALOUX, 1ère classe en 1893, diplômé en 1897 / Logiste du concours du Prix de Rome d’Architecture en 1895, 2ème Second Grand Prix de Rome d’Architecture en 1900.

    Portrait de Charles LEMARESQUIER par Jean MAXENCE (1901 – 1962). / Source Académie des beaux-arts, Institut de France 1938.

    – 1er inspecteur des travaux de la gare d’Orsay sous les ordres de LALOUX en 1898-1900, architecte, puis architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux, architecte officiel de plusieurs ministères (Marine, Éducation Nationale, Agriculture), architecte en chef du Domaine de Rambouillet. Il est élu membre titulaire de l’Académie des Beaux-Arts, section architecture, le 12/03/1938 au fauteuil de LALOUX. Il construit, entre autres, le magasin Félix Potin, boulevard Sébastopol et rue Réaumur à Paris en 1910 ; le Cercle militaire des Armées de Terre, de Mer et de l’Air, place Saint-Augustin à Paris en 1927 ; le Palais Berlitz à Paris en 1932 ; l’immeuble du Journal Officiel rue Desaix et rue Saint-Saëns à Paris en 1955 (en collaboration avec son fils Noël).

    Charles LEMARESQUIER : Photographie du magasin Félix Potin à Paris (1910). / Source site internet Wikipédia.
    Charles LEMARESQUIER : Photographie du Cercle militaire des Armées à Paris (1927). / Source site internet privateaser.com.
    Charles LEMARESQUIER : Photographie du Palais Berlitz à Paris (1932). / Source site internet Wikipédia.
    Charles LEMARESQUIER : Photographie de l’immeuble du Journal Officiel (1955). / Source site internet Wikipédia.

    – Chef d’atelier libre de 1937 jusqu’à décembre 1952, avec comme premiers assistants, Alfred AUDOUL17de 1937 à 1952 et Jean JOUVENSEL18de 1937 à 1950.

    L’atelier de Charles Lemaresquier est situé au 1 rue Jacques Callot à Paris (75006), bâtiment dédié aux ateliers libres. En novembre 1946, on dénombre 135 élèves fréquentant l’atelier.

    Auparavant Charles LEMARESQUIER, dès son diplôme d’architecte obtenu en 1897, assiste LALOUX dans ses corrections, ce dernier lui confiant la direction de son atelier d’admissionnistes. À son tour, Charles LEMARESQUIER fonde un atelier d’admissionnistes rue du Petit-Pont tout en continuant à suivre avec beaucoup d’assiduité les corrections de LALOUX dans son atelier, rue d’Assas, et particulièrement les corrections des logistes. En 1920 LALOUX décide de prendre Charles LEMARESQUIER comme assistant associé dans son atelier.

    – 5 élèves 1ers Grand Prix de Rome d’Architecture :

    • En 1942 : Claude BERAUD (1912 – 1982).
    • En 1943 : André CHATELIN (1915 – 2007).
    • En 1945 : Jean de MAILLY (1911 – 1975).
    • En 1947 : Jacques CORDONNIER (1915 – 2001).
    • En 1951 : Louis de HOYM de MARIEN (1920 – 2007).

    – Également on décompte pendant le professorat de Charles LEMARESQUIER 5 Seconds Grands Prix (4 Premiers Seconds et 1 Deuxième Second)19.

    Photographie de l’atelier Charles LEMARESQUIER en1947 au 1er étage du bâtiment du 1 rue Jacques Callot. / Source collection famille TORTRAT.
    Photographie de l’atelier Charles LEMARESQUIER en1947 au 1er étage du bâtiment du 1 rue Jacques Callot. / Source collection famille TORTRAT.
    Photographie de l’atelier Charles LEMARESQUIER en1947 au 5ème étage du bâtiment du 1 rue Jacques Callot avec un "gratteur"sur le rendu du projet du Concours du Prix de Rome de Jacques CORDONNIER (Sujet du Concours : "Le ministère des Arts"). / Source collection famille TORTRAT.
    Photographie de l’atelier Charles LEMARESQUIER en1947 au 5ème étage du bâtiment du 1 rue Jacques Callot avec quelques rendeurs sur le projet du Concours du Prix de Rome de Jacques CORDONNIER avec l’imposant châssis de la façade en arrière plan (Sujet du Concours : "Le ministère des Arts"). / Source collection famille TORTRAT.
    Menu du Dîner du Patron du 25 juin 1949. / Source collection famille TORTRAT.
    Photographie de décembre 1956 groupant autour de Charles LEMARESQUIER, des anciens assistants, des anciens élèves de son atelier et des anciens élèves de l’atelier de Noêl LEMARESQUIER. / Source collection famille TORTRAT.

    Noël LEMARESQUIER dit Noël LE MARESQUIER

    (06/08/1903 – 20/10/1982)

    – Fils de Charles LEMARESQUIER, élève de LALOUX, admission en 1922, 1ère classe en 1925, diplômé en 1928 / Logiste du concours du Prix de Rome d’Architecture en 1929, 1er Second Grand Prix de Rome d’Architecture en 1930.

    Noël LE MARESQUIER : 1er Second Grand Prix de Rome d’Architecture, sujet "Une Ecole Supérieure des Beaux-Arts", façade principale. / Source publication "Les Concours d'Architecture de l'année scolaire 1929-1930 de l’École Nationale des Beaux-Arts" - Paris, Vincent, Fréal & Cie.

    – Noël LE MARESQUIER reprend l’agence de son père en 1945, architecte en chef au ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (M.R.U.) pour la reconstruction de Saint-Nazaire en 1946, architecte conseil de la Ville jusqu’en 1978, architecte conseil de la Construction, architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux en 1954. Il est élu membre titulaire de l’Académie des Beaux-Arts, section architecture, le 08/03/1961. Il construit, entre autres, la halle aux bestiaux de Montréjeau (Haute-Garonne) en 1939 ; la gare de Saint-Nazaire en 1955 (reconvertie depuis 2012 en théâtre) ; l’immeuble du Journal Officiel rue Desaix et rue Saint-Saëns à Paris en 1955 (en collaboration avec son père) ; l’hôpital de Saint-Nazaire inauguré en 1960 ; la préfecture maritime de Toulon (1958 à1960) ; l’école vétérinaire de Purpan  à Toulouse (1961 à 1964) ; l’église Notre-Dame-d’Espérance à Saint-Nazaire en 1964 , la bibliothèque de la cité des sciences de Lille à Villeneuve-d’Ascq en collaboration avec Jean VERGNAUD (1905 – 1995) en 1965 ; l’immeuble Mirabeau au Front de Seine à Paris en collaboration avec Pierre-Paul HECKLY (1933 – 2018) en 1972 ; le centre hospitalier universitaire de Nancy-Brabois à Vandœuvre (1965 à 1973) en collaboration avec Robert LEBRET (1905 – 1986 ) ; l’hôpital C.H.U. de Rangueil à Toulouse (1969 à 1975) en collaboration avec Paul de NOYERS (1911 – 2006).

    Noël LE MARESQUIER : La halle aux bestiaux de Montréjeau (1939). / Source archives de la ville de Montréjeau.
    Noël LE MARESQUIER : Photographie de la préfecture maritime de Toulon (1958 à1960). / Source site internet Wikipédia.
    Noël LE MARESQUIER : Photographie de l’église Notre-Dame-d' Espérance à Saint-Nazaire (1964). / Source site internet Wikipédia.
    Noël LE MARESQUIER : Photographie de la bibliothèque de la cité des sciences de Lille à Villeneuve-d'Ascq (1965). / Source site internet asap.univ-lille.fr
    Noël LE MARESQUIER : Photographie de l’immeuble Mirabeau au Front de Seine à Paris (1972) / Source site internet paris-promeneurs.com

    – Chef d’atelier libre de décembre 1952 jusqu’à mai 1953 puis en suivant chef d’atelier officiel de 1953 à 1968 avec comme assistant principal, Henry POTTIER20.

    Courrier du 17 décembre 1952 du Massier de l’atelier Charles Lemaresquier adressé au Directeur de l’E.N.S.B.A l’informant que Noël LEMARESQUIER a été choisi par les élèves pour succéder à son père pour diriger l’atelier / Source Archives Nationales Pierrefitte AJ-52-1043, consultées le 31 août 2016.

    – Jusqu’en mai 1953 l’atelier de Noël Le Maresquier est situé au 1 rue Jacques Callot à Paris (75006), puis, devenant officiel, rejoint l’École des Beaux-Arts au 17 quai Malaquais.

    Auparavant Noël LE MARESQUIER est directeur de l’Ecole régionale d’architecture de Toulouse entre août 1944 et 1952. Participe en 1969 à la fondation de l’Unité Pédagogique d’Architecture n°4 (U.P.A. 4) où il sera enseignant jusqu’en 1974.

    – 6 élèves 1ers Grand Prix de Rome d’Architecture :

    •  En 1955 : NGO-VIET-THU (1927 – 2000).
    • En 1956 : Serge MENIL (1929 – 2007).
    • En 1959 : Gérard CARTON (1929 – 1981).
    • En 1960 : Jean-Claude BERNARD, né en 1930.
    • En 1964 : Bernard SCHOEBEL (1936 – 2019).
    • En 1967 : Daniel KAHANE, né en 1938.

    – Également on décompte pendant le professorat de Noël LE MARESQUIER 10 Seconds Grands Prix (3 Premiers Seconds et 7 Deuxièmes Seconds)21.

    Photographie de Noël LE MARESQUIER et de Charles LEMARESQUIER posant côte à côte en tenue d’Académicien. / Source collection famille TORTRAT.

    Annexe : Les élèves et anciens élèves de l’atelier Laloux morts lors de la première guerre mondiale.

    Il existe une plaque commémorative recensant les 38 disparus de l’atelier Laloux dans ce conflit. Cette plaque portant en titre “Nos morts / Grande Guerre 1914 – 1918” était fixée sur un mur de l’atelier pour rappeler aux élèves des générations suivantes le sacrifice des jeunes qui les ont précédés. La Grande Masse qui était en possession de cette plaque en a fait don à l’École des Beaux-Arts lors de la cérémonie commémorative du 11 novembre en 2017. Il est ainsi apparu légitime pour La Grande Masse des Beaux-Arts que cette plaque soit conservée par l’école dans laquelle ces élèves et anciens élèves avaient fait leurs études.

    Plaque commémorative des morts de l’atelier Laloux lors de la 1ère guerre mondiale - Dimensions cadre : 17,2 x 11,2 cm – Dimensions plaque : 13,5 x 8 cm.

    « Nos Morts / Grande Guerre 1914 – 1918 » – Atelier Laloux.

    • Émile TOUSSAINT (26/03/1872 – tué à Morhange, Lorraine, le 20 août 1914) admission en 1889, diplômé en 1901, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Georges MAILLARD (08/06/1885 – tué à Saint-Dié, Vosges, le 28 août 1914) admission en 1909, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Robert GAILLARD (23/07/1888 – tué à Han, Meurthe-et-Moselle, dans la nuit du 2 au 3 septembre 1915) admission en 1913, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Michel DUPRAY (06/06/1887 – tué à la Bataille de la Marne à Bignicourt-sur-Saulx, Étrepy, Marne, le 6 septembre 1914) admission en 1909, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Narcisse BONTROND (20/03/1886 – mortellement blessé à Art-sur-Meurthe, Meurthe-et-Moselle, le 10 septembre 1914) admission en 1907, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Pierre CHAPELLE (14/01/1889 – mort de ses blessures à Villers-Franqueux, Marne, le 15 septembre 1914) admission en 1908, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Léon DECHESNE (12/10/1882 – tué à la bataille de la Marne, à Vingré, Aisne, le 20 septembre 1914) admission en 1901, diplômé en 1907, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • André AUBRY (19/09/1880 – tué à Margny-les-Cerises, Canton de Lassigny, Oise, le 26 septembre 1914) admission en 1900, diplômé en 1908, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Pierre PETIT (13/07/1889 – blessé mortellement à Étain, Meuse, le 9 octobre 1914, mort des suites de ses blessures à l’hôpital N° 1 de Verdun le même jour) admission en 1908, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Max DOUMIC (08/06/1863 – tué au Bois des Zouaves, près Sillery-Bellevue, Marne, le 11 novembre 1914) admission en 1883, diplômé en 1893, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Jean-Louis BOURGEOIS (07/04/1876 – tué à Souain-Perthes-les-Hurlus, Marne, le 26 février 1915) admission en 1896, élève de l’atelier libre LALOUX. John BAKEWELL Jr (1872 – 1963) donne à l’École des Beaux-Arts en 1924, en sa mémoire, une somme de 23.000 frs. qui, ajoutée au Prix Godeboeuf (section Architecture), permet d’offrir chaque année une somme de 1200 frs., le “Prix Jean-Louis Bourgeois”, à l’élève classé premier parmi les premières Médailles, tandis que l’élève classé second reçoit le Prix Godeboeuf.
    • Adrien MARTINAUD (16/08/1886 – tué à Saint-Laurent-Blangy, près Arras, Pas-de-Calais, le 17 décembre 1914) admission en 1904, diplômé en 1910, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Albert FAUVET (24/01/1882 – tué à la ferme de Beauséjour, commune de Minaucourt, Marne, le 9 janvier 1915) admission en 1902, diplômé à titre posthume en 1923, élève de l’atelier libre Laloux. En sa mémoire, un de ses amis, ancien élève de l’École, a offert une somme pour fonder une caisse de secours à la Grande Masse des Beaux-Arts en octobre 1926, la Grande Masse proposant de nommer la Caisse de secours “Fondation FAUVET”.
    • Henri DEVIRGILLE (14/03/1882 – tué en Argonne, côte 205, Meuse, le 28 septembre 1914) admission en 1905, diplômé en 1912, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Gustave PÉPIN (08/07/1880 – mort de ses blessures à l’hôpital temporaire de Poperinghe, Belgique le 8 février 1915) admission en 1899, diplômé en 1908, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Hugh MAC LENNAN (21/01/1887 – engagé volontaire à la 5th. Battery of the 2nd. Brigade Canadian Field Artillery le 10 août 1914, mort au combat à Saint-Jean près Ypres, le 26 avril 1915), admission en 1913, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Georges GALIMANT (30/12/1885 – blessé par balle à l’humérus gauche à Monchy-le-Preux, Pas-de-Calais, le 27 janvier 1915, mort à l’hôpital de Doullens, Somme, des suites de ses blessures, le 16 février 1915) admission en 1905, diplômé en 1911, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Gordon BLACKADER (12/08/1885 – blessé devant Ypres, Belgique, le 2 juin 1916, mort des suites de ses blessures à Londres, Royaume-Uni, le 10 août 1916) admission en 1909, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Richard ORVAL (10/09/1886 – mort à Bordeaux, Gironde, le 11 novembre 1914) admission en 1906, diplômé en 1912, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Pierre GUILLEMIN (14/06/1886 – mortellement blessé à Neuville Saint-Vaast, Pas-de-Calais, le 4 juin 1915) admission en 1907, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Évariste LIZIÉ (15/09/1895 – mort à Fontainebleau, le 3 mai 1915) admissionniste à l’atelier libre Laloux.
    • Henri HENNEQUIN (02/10/1890 – mort à la Tranchée de Calonne, région de Verdun, le 21 juin 1915) admission en 1910, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Albert GUITARD (10/10/1882 –blessé mortellement au plateau de Nouvion, Berny-Rivière, région de Vic-sur-Aisne, Aisne, le 29 janvier 1916 )admission en 1905, diplômé en 1910 de l’atelier libre Laloux.
    • René MIRLAND (30/05/1884 – fait prisonnier avec presque toute sa section en Argonne le 28 juin 1915, mort des suites de ses blessures au lazaret de guerre II à Grandpré, Ardennes, le 6 juillet 1915) admission en 1904 à l’atelier Laloux, 1er Grand Prix de Rome d’Architecture en 1911, pensionnaire à l’Académie de France, Villa Médicis à Rome du 31 décembre 1911 au 2 août 1914.
    • Marcel VEYRIER (26/08/1886 – tué à la Ferme de Navarin en Champagne le 28 septembre 1915) admission en 1908, diplômé en 1914, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Paul DELAON (17/01/1885 – blessé grièvement à Tahure, Champagne, mort des suites de ses blessures à l’hôpital 213 d’Auteuil à Paris le 23 décembre 1915) admission en 1904, diplômé en 1914 de l’atelier libre LALOUX. Suite à un vœu de fonder un prix annuel de concours avant de mourir, a donné son nom à un prix de l’École des Beaux-arts ; section Architecture, consacré à l’art des jardins, décerné pour la 1ère fois en 1920.
    • Jean LOPINOT (14/11/1892 – tué le 11 janvier 1917 au fort de Souville, Meuse, élève admissionniste ? de l’atelier libre Laloux.
    • René CARESSA (27/08/1890 – tué sur le coup d’un éclat d’obus dans le bois de Beaumarais (Bois Paradis, Aisne) le 18 avril 1917) admission en 1910, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Martial MÉNISSIER (28/06/1893 – blessé grièvement aux combats de Moreuil le 30 mars 1918, mort des suites de ses blessures à l’Hôtel-Dieu de Rouen le 1er avril 1918) admission en 1914, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Charles LESOUFACHÉ (11/11/1874 – tué à Berry-au-Bac (Gernicourt, Aisne) le 23 avril 1917) admission en 1899, diplômé en 1904, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Raymond GUITARD, admissioniste ? de l’atelier libre Laloux.
    • André BOSSIS (23/12/1890 – tué lors d’une permission à Paris le 30 janvier 1918 au cours d’un raid d’avions allemands) admission en 1907, diplômé en 1914, ancien élève de l’atelier libre Laloux.
    • Paul MÜLLER (09/10/1891 – mort le 31 janvier 1919 de tuberculose pulmonaire contractée pendant la durée de la guerre) admission en 1909, élève de l’atelier libre Laloux.
    • André JASSON (23/06/1890 – mort de conjonctivite par suite d’intoxication au combat d’Eschauvillé, à l’asile départemental de Dury, Somme, le 25 mai 1918) admission en 1910, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Robert DASTÉ (17/02/1898 – mort de ses blessures sur le champ de bataille au carrefour de la Plaine, Marne, le 15 juillet 1918) admission en 1917, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Jacques SCHOMMER (28/09/1895 – tué à Banogne-Recouvrance, Ardennes, le 1er novembre 1918) admission en 1917, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Joseph IVALDI (10/07/1894 – mort de ses blessures dans l’ambulance à Bergnicourt, Ardennes, le 27 octobre 1918) admission en 1914, élève de l’atelier libre Laloux.
    • Alexandre FENECH (11/04/1883 – blessé grièvement à l’attaque de Sebdul-Bahr, Dardanelles, le 21 juin 1915, évacué sur Bizerte, Tunisie, deux fois trépané, d’abord à l’hôpital de Ferryville à Tunis, puis à Alger, décédé à Alger le 31 mars 1919 des suites de sa seconde trépanation) admission en 1902, diplômé en 1909, ancien élève de l’atelier libre Laloux.

    Notes et références

    1. Concernant les ateliers libres, ce sont les élèves en se groupant qui opèrent librement le choix du chef d’atelier (ou Patron).
      Ceux-ci sont dûment reçus et officiellement inscrits à l’École, ils suivent les mêmes cours et prennent part aux concours et examen dans les mêmes conditions que leurs camarades des ateliers officiels, mais doivent, malgré toutes les apparences de titre à la gratuité, payer de leurs propres deniers la location, l’entretien, l’éclairage, le chauffage et l’assurance de leur Atelier et le paiement de leurs enseignants. Voir la brève historique de juin 2015.
    2. De 1890 à 1967, année du dernier Concours du Prix de Rome, l’atelier LALOUX / Charles LEMARESQUIER / Noël LEMARESQUIER « trustera » à lui seul 27 Premiers Grands Prix sur 76 distribués, soit environ 35%. Pour comparaison sur cette même période, le deuxième atelier le plus récompensé est l’atelier officiel d’origine LAISNÉ avec GINAIN / SCELLIER DE GISORS / BERNIER / PONTRÉMOLI / DEBAT-PONSAN / LECONTE / MAROT qui obtiendra 18 Premiers Grands Prix, soit environ 23%.
      Concernant les Grands Prix de Rome d’architecture sur la période allant de 1864 à 1914, voir la brève historique d’octobre 2014.Concernant les Grands Prix de Rome d’architecture sur la période allant de 1919 à 1967, voir l'autre brève historique également d’octobre 2014
    3. Jules GODEFROY (1863 - 1928), élève de Jules ANDRÉ et de LALOUX , admission en 1884, 1ère classe en 1886, diplôme en 1891
    4. Le récit de Jules GODREFOY est issu de témoignages recueillis auprès d’anciens élèves de l’atelier Jules ANDRE, édités dans un livret en 1926 écrit par Jean-Paul ALAUX (1876–1955) lui-même élève de LALOUX, admission en 1896, 1ère classe en 1899, diplôme en 1903.
    5. Charles PLANCKAERT (1861 – 1933), élève de Jules ANDRÉ et de LALOUX, admission en 1883, 1ère classe en 1885, diplôme en 1887.
    6. « Chez Martin », café restaurant situé au 17 rue Bonaparte à Paris (75006).
    7. Charles RANDON (1867 - ?), élève de Jules ANDRÉ et de LALOUX, admission en 1885, 1ère classe en 1890, diplôme en 1897.
    8. Albert GUILBERT (1866 – 1949), élève de Jules ANDRÉ et de LALOUX, admission en 1885, 1ère classe en 1888, diplôme en 1892.
    9. La gare d’Orsay, dont l’activité ferroviaire cessa en 1939, a été reconvertie et reconfigurée en musée (1983-1986) par les Architectes de l’agence Act Architectes, Renaud BARDON, Pierre COLBOC (1940 – 2017 / 1er Second Grand Prix de Rome 1966), Jean-Paul Phillipon et l’Architecte d’intérieur Gae AULENTI.
    10. Émile THOMAS (1880 - ?), élève de LALOUX, admission en 1902, 1ère classe en 1904, diplôme en 1910.
    11. Georges LABRO (1887 – 1981), élève de Charles LEMARESQUIER (en juillet 1905), admission en 1906 puis élève de LALOUX, 1ère classe en 1908, diplôme en 1919 / 1er Second Grand Prix de Rome en 1921.
    12. Paul DOMENC (1906 – 1979), élève de LALOUX, admission en 1925, 1ère classe en 1928, diplôme en 1935 / 1er Grand Prix de Rome en 1935.
    13. Concernant les Grands Prix de Rome d’architecture sur la période allant de 1864 à 1914, voir la brève historique d’octobre 2014. Concernant les Grands Prix de Rome d’architecture sur la période allant de 1919 à 1967, voir l’autre brève historique également d’octobre 2014.
    14. Georges LEGENDRE (1892 - 1970), élève de LALOUX admission en 1920, 1ère classe en1921, diplôme en 1923, Prix des anciens élèves américains de l'atelier Laloux le 9 mars 1926.
    15. Ballade ou monôme du Rougevin : il s’agit d’une fête traditionnelle des élèves de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts instituée en 1891 par les élèves de l’atelier libre d’Architecture Laloux et dont la dernière édition aura lieu en 1967. Cette fête intervient à l’issue d’un concours d’Architecture fondé en 1856 appelé "Concours Rougevin", du nom de son fondateur Auguste ROUGEVIN. Elle est l’occasion d’un défilé de chars, construits par les élèves sur les quais de Seine, puis partant depuis la Cour Bonaparte de l’École jusqu’à la place du Panthéon où leurs armatures légères en bois avec décors sont renversées sur le sol puis brûlées pendant que les élèves achèvent de fêter cette tradition en farandolant autour du feu de joie.
    16. Concernant l’origine du Bal des Quat’Z’Arts suivre le lien : Origine du Bal des Quat’Z’Arts.
    17. Alfred AUDOUL (1891 – 1963), élève de Tony GARNIER à l’École régionale d'architecture de Lyon, admission en 1909, 1ère classe en 1912, autorisé à transférer son inscription à l'École nationale des beaux-arts de Paris en date du 15 janvier 1913, service militaire en 1913, mobilisé du 10 novembre 1914 au 2 février 1919, élève de REDON, puis de LALOUX, diplôme en 1925 / 1er Grand Prix de Rome en 1925.
    18. Jean JOUVENSEL (1905 – 1960), élève de LALOUX, admission en 1927, 1ère classe en 1929, diplôme en 1934 / 2ème Second Grand Prix de Rome en 1931. Fonde un atelier libre (origine atelier JOUVENSEL) dans lequel il sera enseignant de 1950 à 1959.
    19. Les 1ers Seconds Grands Prix : 1944 Henry POTTIER (1912 – 2000) / 1945 Jean FAUGERON (1915 – 1983) / 1950 Georges POUTU (1923 – 1955) / 1952 Pierre DUFETEL (1922 – 2014). Le 2ème  Second Grand Prix : 1948 Paul CORDONNIER (1920 – 1977).
    20. Henry POTTIER (1912 – 2000), élève de LALOUX, admission en 1931, 1ère classe en 1933, diplôme en 1937 / Logiste au Concours du Grand Prix Rome en 1942 et en 1943, 1er Second Grand Prix de Rome en 1944.
    21. Les 1ers Seconds Grands Prix : 1957 Robert DELB (1925 – 1991) / 1958 Gérard CARTON (1929 – 1981) / 1965 François LEGENNE né en 1934. Les 2èmes Seconds Grands Prix : 1954 Robert CHAUVIN (1924 – 2020) / 1955 Régis MARÉCHAL (1919 – 1981) / 1957 Georges ROBERT (1916 – 1977) / 1958 Claude BACH (1929 – 2006) / 1960 Christian CACAUT (1932 – 1982) / 1961 Jacques LABRO né en 1935 / 1966 Robert MONTIER né en 1943.