L'orchestre du Violon d'Ingres

Publication Auteur
Novembre
2013
Christophe SAMOYAULT - MULLER
dit " Mannix "
Archiviste

« LE VIOLON D'INGRES »
LE GROUPE MUSICAL SYMPHONIQUE DE LA GRANDE MASSE
DE l’ÉCOLE NATIONALE DES BEAUX-ARTS

Qui ne connaît pas les fanfares des Beaux-Arts qui sont étroitement liées à la Grande Masse des Beaux-Arts, cette dernière organisant de façon régulière le « Concours National des fanfares des Beaux-Arts » ?

Cependant, combien d’entre vous ont entendu parler du groupe musical dénommé le « Violon d’Ingres », existant toujours aujourd’hui, et qui fut de 1929 à 1945 l’orchestre symphonique de la Grande Masse de l’École des Beaux-Arts, et cela, bien avant la naissance des fanfares qui date (seulement) des années 1950 ?

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Coupon d’entrée du concert du 10 juillet 1929 avec le logo de la Grande Masse des Beaux-Arts.(1).

Tout débute en 1909 chez « Establet » où se retrouvent quelques étudiants après une charrette pour parler musique tout en se demandant pourquoi, comme chez les élèves en Médecine, les Polytechniciens, les Avocats, etc., il n’existe pas à l’École des Beaux-Arts un groupement de musiciens amateurs.

Ainsi prend naissance « l’Association Symphonique de l’École des Beaux-Arts », réunissant des élèves ou anciens élèves architectes, peintres et sculpteurs.

Parmi les protagonistes se trouvent Paul TISSIER, Président, (1886-1926 / Atelier libre d’Architecture Pierre ANDRÉ), Henri GAUTRUCHE, Secrétaire, (1885- ? / Atelier libre d’Architecture Pierre ANDRÉ), René MIRLAND (1884-1915 / Atelier libre d’Architecture LALOUX, 1er Grand Prix de Rome d’Architecture en 1911), Gaston THORIMBERT (1881- ? / Atelier officiel d’Architecture PAULIN), Y. HAUFFBAUER, Vice-Présidente, (Atelier officiel de Peinture pour les élèves femmes HUMBERT), Émile MAIGROT, Trésorier, (1880-1961 / Atelier officiel d’Architecture PAULIN), Henri GARCIN, Archiviste, (1877- ? / Atelier libre d’Architecture DEGLANE).

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Paul TISSIER

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Emile MAIGROT

Le tout premier Président d’Honneur fut Luc-Olivier MERSON (1846 – 1920 / 1er Grand Prix de Rome de peinture en 1869 et chef d’atelier de Peinture à l’École des Beaux-Arts de 1905 à 1911).

Le premier concert eut lieu le mardi 21 février 1911 à la Salle des Agriculteurs de France située 8 rue d’Athènes à PARIS (9ème), sous la direction de Pierre RENAULD, jeune compositeur, seul véritable musicien parmi cet orchestre d’amateurs passionnés, et, avec le gracieux concours de Madame LEININGER-DEVRIÈS (Cantatrice), Mademoiselle Suzanne RENELLE (Pianiste), Monsieur FRANCELL (Chanteur à l’Opéra-Comique) et les Chanteurs de SAINT-GERVAIS.

En suivant, afin de donner une identité caractéristique au groupe musical, sur proposition de Paul TISSIER, l’association adopte le nom du « Violon d’Ingres ».
Pourquoi le nom « Violon d’Ingres » ? …

« Ingres, « Monsieur Ingres », fut, vous le savez, un de nos plus grands peintres, surtout l’un des plus probes. Ce fut, en son temps, un personnage considérable dont le souvenir aujourd’hui, reste intangible. Il avait, ce Maître incontesté, en dehors de son art propre, la peinture, une faiblesse : le violon, dont, paraît-il, il jouait agréablement mais avec plus de conviction que de savoir.
C’est de cette passion musicale qu’est née l’expression couramment employée pour indiquer la faiblesse de quelqu’un : « C’est son Violon d’Ingres ».
Nos camarades exécutants, tous peintres, sculpteurs, architectes, considérant la musique comme leur art second et caractérisant d’eux-mêmes cette faiblesse, collective cette fois, se sont dénommés « le Violon d’Ingres ».(2)

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Jean-Auguste-Dominique INGRES (1780-1867), professeur de Peinture à l’École des Beaux-Arts de 1829 à 1863(3).

Pierre RENAULD parti, Henri WELSCH (1866-1932), compositeur et chef d’orchestre, reprend la direction musicale du « Violon d’Ingres ».

Le deuxième concert se déroula le vendredi 19 janvier 1912 à la Salle Érard située 13 rue du Mail à PARIS (2ème), avec le concours de Mademoiselle Suzanne RENELLE (Pianiste), Monsieur Émile ENGEL (1847-1927 / Ténor), Madame Jane BATHORI-ENGEL (1877-1970 / Soprano et Mezzo-Soprano).

Le lundi 3 mars 1913 eut lieu le troisième concert à la Salle Gaveau 45/47 rue de la Boétie à PARIS (8ème), avec le concours de Mademoiselle Émilienne BOMPARD (Pianiste), Mademoiselle Gisèle GRANDPIERRE (1896-1988 / Harpiste et future épouse de Paul TISSIER), Monsieur Rodolphe PLAMONDON (1876-1940 / Ténor) et les chœurs du « Violon d’Ingres ».

Le mardi 31 mars 1914, quatrième concert à la Salle Gaveau, avec le concours de Monsieur Albert PÉRILHOU (1846-1936 / Orgue), Georges de LAUSNAY (1882-1964 / Pianiste) et les chœurs du « Violon d’Ingres » : en tout cent cinquante exécutants !

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Programme du IVème concert du 31 mars 1914.

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Photographie de l’orchestre du « Violon d’Ingres », sous la direction d’Henri WELSCH, lors du concert du 31 mars 1914.

A chaque fois les concerts furent des succès sachant que, entre son premier concert et son quatrième concert, le « Violon d’Ingres » n’avait pas manqué de prêter son concours à diverses manifestations solennelles ou caritatives.

« Nous avions enfin atteint le but tant espéré. Tous les Maîtres de la Musique nous avaient accordé leur haut patronage et nos Concerts étaient devenus la grande réunion annuelle où se retrouvaient tous ceux qui appartiennent ou touchent à notre chère École, Maîtres, Parents et Camarades(4) ».

C’est alors que la première guerre mondiale éclate, un long vide s’en suit pour le « Violon d’Ingres », et ce, jusqu’à la création de la Grande Masse des Beaux-Arts.

« Hélas, ce fut le coup de tonnerre de la guerre ! Les longues années de front, la perte des plus chers d’entre nous… la tradition rompue !
Depuis quinze ans le « Violon d’Ingres » ne vibrait plus ! Et tout à coup l’étincelle a jailli ! La Grande Masse de l’École s’est organisée, en 1926, sous l’impulsion de notre camarade MULLER(5), la grande famille de l’École s’est regroupée et malgré les difficultés d’après-guerre s’est remise au travail, à l’action…(6) ».

Grâce principalement à l’acharnement de Paul BATTAIL et au dévouement d’Émile MAIGROT, devenu « Grand Massier des Anciens » dont les efforts conjugués, relayés en cela par le bulletin de la Grande Masse, pour recruter des musiciens parmi les jeunes de l’École, « la résurrection » de l’Orchestre s’opère en avril 1929. A ce moment-là, le « Violon d’Ingres » deviendra « l’Orchestre symphonique de la Grande Masse de l’École des Beaux-Arts ».

« Vraiment curieuse cette tendance que l’on a à l’École de ramener toute manifestation intérieure, à la Balade du Rougevin et au Bal des 4-Z’arts(7) !
Combien de fois avons-nous rencontré de camarades nous abordant en ces termes : « Alors le Violon d’Ingres ? Est-ce qu’il fonctionnera pour le prochain Bal des 4-Z’arts ? » Ou encore : « Ça fera rudement chic à la Balade du Rougevin » ! Quelle pauvreté dans l’absurdité ! Il est évident que si la plupart des camarades le disent en plaisantant – heureusement – il n’en est pas moins vrai que beaucoup de musiciens capables à l’École ont des doutes et se demandent s’ils doivent prendre la chose au sérieux ou non.
Cela devient ennuyeux à la fin et il importe de combattre cette légende avec énergie. On peut affirmer que le fait d’organiser une balade ou un bal n’exclut nullement la possibilité d’entreprendre autre chose et notamment de faire de la musique d’une manière intéressante.
Répétons encore pour les sceptiques que seuls l’Orchestre avec ou Chœur mixte ainsi que la musique de chambre, nous intéressent. [...] Car il est bien entendu que notre désir est de continuer avant tout le Violon d’Ingres de 1914 dans son esprit et dans ses traditions et nous ne souffrirons aucune dérogation à la règle de bon goût que s’étaient donnée nos anciens.
Encore un dernier mot pour prier les camarades jouant bigophone, cor de chasse, serpent, bombardou ou autre instrument de s’abstenir, ainsi que les amateurs de fanfare ou de musique légère, qui pourraient avoir une désillusion mortelle(8) ».

Le nouveau Comité du « Violon d’Ingres » est composé ainsi qu’il suit :

  • Chef d’Orchestre : Maurice BAGOT (1896-1982). D’abord étudiant en Architecture dans l’atelier officiel PONTRÉMOLI, il se consacre à la Musique dès 1921, compose et dirige de nombreux orchestres dont celui du « Violon d’Ingres » jusqu’en 1932, année du dernier concert répertorié avant l’avènement de la deuxième guerre mondiale.
  • Président : Paul BATTAIL (1906- ? / Atelier libre d’Architecture DEFRASSE). Parti au Régiment en 1930, ce dernier sera remplacé par Jean MERLET à la Présidence du « Violon d’Ingres » (voir plus loin).
  • Vice-Présidente : Aleth GUZMAN-NAGEOTTE (1904-1978 / Élève de l’atelier officiel de Sculpture pour femmes SICARD et de l’atelier officiel de Gravure en médailles et pierres fines PATEY). Elle fut en 1929 la première femme 1er Grand Prix de Rome de Gravures en médailles et pierres fines.
  • Secrétaire : Claude CHARPENTIER (1909-1995).
    Claude CHARPENTIER est une personnalité toute particulière au sein du « Violon d’Ingres ».Il est le fils du Chef d’Orchestre Victor CHARPENTIER (1867-1938). Il est également le neveu du Compositeur Gustave CHARPENTIER (1860-1956) qui fut 1er Grand Prix de Rome de Musique en 1887.
    Élève dans l’atelier officiel d’Architecture PONTRÉMOLI, puis dans l’atelier libre d’Architecture LECONTE, Claude CHARPENTIER obtient son diplôme d’Architecte en 1936.
    A partir de 1944, Claude CHAPENTIER devient le Chef d’Orchestre du « Violon d’Ingres » qu’il dirigera de main de maître jusqu’en 1994 ! En hommage à son engagement, notamment en sa qualité d’Architecte dans le secteur sauvegardé de Montmartre à PARIS (18ème), le square situé au 14 rue du Mont Cenis porte son nom.
    Son fils, Jean-Marie CHARPENTIER (1939-2010), Architecte et fondateur de l’agence ARTE CHARPENTIER ARCHITECTES, fut le Président d’Honneur du « Violon d’Ingres de 2002 à 2010, succédant à l’Architecte Maurice NOVARINA (1907-2002 / Atelier libre d’Architecture MATHON).
  • Trésorier : Jean MERLET (1910-1976 / Atelier libre d’Architecture LALOUX).
  • Archiviste : MARTY (Atelier officiel de Peinture LAURENT).
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    Photographie : archives du « Violon d’Ingres ».

Le mercredi 10 juillet 1929 eut lieu le « Concert de la résurrection » à la Schola Cantorum 269, rue Saint-Jacques à PARIS (5ème). Une nouvelle fois le succès est au rendez-vous et les critiques sont élogieuses.
Henri-Jean FROSSARD (1872- ?), critique musical, s’adressant par courrier à la Grande Masse :

« Je confesse de suite que l’invitation de me rendre au Concert du « Violon d’Ingres » m’est apparue d’abord comme une sorte d’œuvre pie, un peu de politesse, et pour tout dire… un fameux coup de rasoir.
Car, vous savez, les amateurs… Et de plus, il n’était point question d’en écrire.
C’est mon enthousiasme, suite de l’heureuse surprise, qui m’a conduit à vous dire ma pensée.
Mais, au fait, je vous l’ai dite : Enthousiasme ! Et voilà qu’ayant tout dit, je voudrais cependant faire un article, au moins pour être digne de votre choix comme critique musical.
Cependant, je ne veux point entrer dans les détails, ni comparer votre orchestre aux Grands frères, car évidemment, tout se trouve chez tous, mais enfin votre facétie normale ne va guère jusqu’à cultiver la contrebasse ou le trombone à coulisse pour en jouer lors de la première communion de vos futurs enfants, et cependant, il en faut au moins trois de chaque dans l’orchestre…
Mais vous êtes des gens de ressources et nous ne sonderons point les murs.
Disons donc nos impressions.
Début de séance un peu lent, qui indispose les auditeurs, ou mieux, qui les dispose à la critique.
Puis l’orchestre se place. Jolies jeunes femmes, jeunes gens décidés.
On n’accorde pas trop les instruments. Merci !
Et le chef d’orchestre paraît.
Ah ! ça, mes chers amis, vous savez que c’est le clou de l’affaire.
Eh bien, ce clou est au moins une broche pour charpente.
Vous pouvez être fiers de votre camarade BAGOT. Car il a su vous discipliner amicalement, et on le sent sûr de vous. Et il a raison. Car vos ensembles sont tout à fait remarquables et seraient à donner en exemple à bien des professionnels.
Les douceurs sont peut-être encore un peu à soigner, mais n’est-ce pas, nous savons tous que la légèreté et la douceur sont le résultat d’un long travail que l’on ne peut demander qu’aux professionnels.
Et cependant, il faut citer et complimenter HERBÉ-BARET, qui a su faire chanter son violon, ce qui est mieux qu’en jouer.
Mais vous avez été impitoyables avec Monsieur SAINT-CRICQ(9), qui nous avait dit « Le Repos de la Sainte Famille », comme BERLIOZ l’eût aimé : calme, serein, religieux, et qui, dans le Chant de Concours des « Maîtres-Chanteurs », avait enlevé ce morceau terrible avec un brio, une vaillance qui lui auraient assuré le prix et voilà que vous le bissez…
Je pensais qu’il allait saluer, sourire, resaluer et disparaître.
Pas du tout ! Un signe à BAGOT et pan ! il repart, et aussi brillant, aussi naturel, aussi compréhensible.
Eh bien, ça ! mes enfants ! C’est un vrai ténor Wagnérien, et qui sait chanter.
Bref, excellente soirée, excellente direction, excellents artistes.
Je suis sûr que plus d’un d’entre ces exécutants se félicitera plus tard de son talent.
Vous avez ajouté un lustre de plus à la renommée de votre grande École qui brille, à bien d’autres titres, d’un si bel éclat au firmament mondial.
Croyez-en un déjà vieux, continuez dans cette voie : architectes, sculpteurs et peintres, vous êtes dans la tradition, vos ancêtres Grecs étaient tous musiciens et chanteurs.
Encore une fois, mes félicitations et à bientôt, j’espère ».

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Couverture du programme-souvenir du concert du 10 juillet 1929.
Illustration de Georges RAYNAUD (1906 – ? / Atelier libre d’Architecture LALOUX).

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Programme du concert du 10 juillet 1929.

A l’issue du « Concert de la Résurrection » le « Violon d’Ingres » fera don de la somme de 1 000 francs, produit par le concert, au profit de la Caisse de Secours de la Grande Masse. Ce geste sera du reste à chaque fois répété lors des concerts suivants, soit cinq concerts, de 1930 à 1932 puis un concert en 1944 et deux concerts en 1945 (voir plus loin).

Le concert donné par le « Violon d’Ingres » le vendredi 17 avril 1931 Salle Bonaparte, place Saint-Sulpice, fut particulier dans la mesure où il fut diffusé à la radio (la « T.S.F. »).

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Photographie de l’orchestre du « Violon d’Ingres », sous la direction de Maurice BAGOT, lors du concert radio diffusé du 17 avril 1931.

Le concert achevé, Émile MAIGROT, tout comme il l’avait fait pour annoncer le « Violon d’Ingres » en début de représentation, prit à nouveau la parole :

« Mes Chers Camarades, notre concert se termine mais je pense qu’il vous apparaîtrait incomplet s’il n’était clos, suivant la tradition, par l’Hymne qui nous est cher.
Si j’ai pour moi la certitude de voir mes Camarades de l’orchestre me suivre pour vous satisfaire, permettez-moi de m’adresser aux nombreux auditeurs présents dans cette Salle et de réclamer d’eux une collaboration vocale.
Aussi, mes chers amis qui m’entourez, soyez attentifs à la baguette de BAGOT déjà frémissante. Vous êtes ici plusieurs centaines qui serez pour nous la meilleure des chorales, je réclame de vous, en l’honneur de vos auditeurs, notre chant triomphal, le traditionnel « Pompier ».

... Et tout le monde chanta !...

Entre 1933 et 1943 aucun concert n’a lieu.

Le concert du vendredi 5 mai 1944, est donné dans la très familière Salle Melpomène à l’École des Beaux-Arts, 13 quai Malaquais à PARIS (6ème), sous la direction, pour la première fois de Claude CHARPENTIER et sous la Présidence de François VITALE (1898-1962 / Architecte diplômé en 1931, professeur des cours de construction à l’Ecole des Beaux-Arts de 1934 à 1962) qui succède à Émile MAIGROT. Ce concert dénommé également « Concert de la résurrection », qui a lieu un mois presque jour pour jour avant le débarquement des alliés en Normandie, est donné au profit de la Caisse de Secours aux élèves et aux prisonniers de la Grande Masse de l’École des Beaux-Arts.

Le concert du lundi 4 juin 1945 est donné une nouvelle fois dans la Salle Melpomène à l’École des Beaux-Arts au profit des prisonniers rapatriés de la Grande Masse.
Ce concert sera le dernier concert donné par le « Violon d’Ingres » sous l’égide de la Grande Masse des Beaux-Arts.
Il est très vraisemblable, qu’en suivant, « le Violon d’Ingres » ait souhaité « s’émanciper » du cadre de l’École des Beaux-Arts afin de pouvoir incorporer de nouveaux exécutants dans un cadre beaucoup plus large que celui existant jusqu’alors.

Toujours est-il que « Violon d’Ingres » a poursuivi son chemin et continue toujours à faire vivre sa passion et sa ferveur tout en se produisant en concert avec pas moins de 312 représentations entre celle du jeudi 21 mars 1946 à la Salle Gaveau et celle du centenaire du « Violon d’Ingre », du vendredi 11 décembre 2009 en l’église Saint-Marcel, 82 boulevard de l’Hôpital à PARIS (13ème) !

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Présentation du concert de l’orchestre du « Violon d’Ingres » du 9 avril 2010.

Depuis 1994 Claude RAYMOND (né en 1941), Chef d’Orchestre professionnel, dirige musicalement le « Violon d’Ingres ». Les architectes et artistes ne sont plus légion désormais dans l’orchestre puisque parmi la soixantaine d’exécutants on ne dénombre plus qu’un seul Architecte, Georges RABANT, violoniste au « Violon d’Ingres » depuis 1950.
Cependant, une tradition immuable demeure puisqu’un Architecte préside toujours : Jean MICHELIN, fils de Daniel Michelin (1915-2005 / Architecte diplômé en 1946) qui fut violoncelliste du « Violon d’Ingres ».

Camarades architectes et artistes, gens venant d’autres origines professionnelles, je vous engage, si vous êtes musicien de bon niveau, à rejoindre l’orchestre du « Violon d’Ingres » qui continue à recruter à divers pupitres.
Sinon…venez, de toute façon, les écouter !

Le site internet à consulter concernant le « Violon d’Ingres » est : http://le.violondingres.free.fr

Notes :
(1) Voir pour l’origine du logo de la Grande Masse des Beaux-Arts le lien internet : http://grandemasse.org/?c=actu&p=origines_et_debuts (retour)
(2) Extrait d’un texte de présentation du « Violon d’Ingres » prononcé par Émile MAIGROT (1880-1961), Grand Massier des Anciens, à l’occasion de la diffusion à la radio (la « T.S.F. ») du concert du vendredi 17 avril 1931. (retour)
(3) Portrait d’INGRES : Huile sur toile 65,5 x 54,5 cm exécutée par Henri LEHMANN (1814-1882) en 1880. Collection École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de PARIS. (retour)
(4) Extrait d’un texte écrit par Henri GAUTRUCHE (1885- ?), tout premier Secrétaire du « Violon D’Ingres », dans le programme du « Concert de la Résurrection » du 10 juillet 1929. (retour)
(5) Voir le lien internet sur l’origine de la Grande Masse des Beaux-Arts : http://grandemasse.org/?c=actu&p=origines_et_debuts (retour)
(6) Extrait d’un texte écrit par Henri GAUTRUCHE (1885- ?), tout premier Secrétaire du « Violon D’Ingres », dans le programme du « Concert de la Résurrection » du 10 juillet 1929. (retour)
(7) Concernant le Bal des Quat’Z’Arts, voir le site internet http://4zarts.org/ (retour)
(8) Article de Paul BATTAIL (1906- ?) en 1929 dans le Bulletin de la Grande Masse. (retour)
(9) Henri SAINT-CRICQ (1901-1973 / Ténor). (retour)